Dakar, 21 fév (APS) – Les précisions de la garde des Sceaux concernant la vague de libérations de personnes détenues depuis plusieurs mois, à la suite de manifestations ou d’activités politiques, sont évoquées par la plupart des quotidiens parvenus mercredi à l’APS.Le ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, a annoncé, lors d’une conférence de presse donnée la veille, que “plus de 500 détenus avaient obtenu la liberté provisoire, soit 344 détenus déjà libérés et 272 autres qui vont suivre dans les jours à venir”, rapporte Le Soleil.“Ces libérations massives traduisent […] la volonté de l’État de baisser la tension politique”, écrit Sud Quotidien sur la base d’explications fournies par Aïssata Tall Sall.Les dossiers des personnes concernées ont été examinés “au cas par cas” par les procureurs avant leur libération, note L’Observateur en relayant les propos de la ministre de la Justice.“Il n’y a pas eu de […] libération à la tête du client”, a-t-elle dit. Une précision relayée par le journal Le Quotidien, lequel rappelle que ces libérations surviennent dans “un contexte politique tendu”.“C’est une Aïssata Tall Sall qui s’est présentée en tant qu’avocate, plutôt que sous les habits d’une ministre de la Justice, pour parler notamment de la vague de libérations de détenus ‘politiques”’, commente WalfQuotidien.La garde des Sceaux “s’est défendue [des] critiques faites contre la libération en masse, sans procès, des détenus”, souligne le même journal, notant que certains ont raillé la procédure “en parlant de ‘journées portes ouvertes des prisons'”.“C’est toujours l’inconnu”“Ces libérations, c’est pour désengorger les prisons et lutter contre les longues détentions”, insiste la ministre de la Justice, citée par le quotidien Bès Bi Le Jour, selon lequel, c’est le “suspense”, s’agissant de l’élargissement des opposants Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko.Ce sujet n’élude pas totalement les attentes relatives à la nouvelle date de l’élection présidentielle, initialement prévue le 25 février et reportée au 15 décembre prochain par l’Assemblée nationale, une décision annulée par le Conseil constitutionnel.Le chef de l’État s’est engagé, vendredi, à “faire pleinement appliquer” la décision prise la veille par le Conseil constitutionnel, qui annule le report de l’élection présidentielle et le décret qu’il a signé, samedi 3 février, pour renoncer à la convocation des électeurs aux urnes.La haute juridiction, après avoir jugé que la loi adoptée par l’Assemblée pour reporter l’élection présidentielle du 25 février était “contraire” à la Constitution, a demandé aux autorités concernées, le président de la République notamment, de tenir le scrutin “dans les meilleurs délais”.“C’est toujours l’inconnu”, en ce qui concerne la nouvelle date, relève Libération, Vox Populi affichant que “16 candidats se dressent contre ‘le sabotage en cours de l’élection”.Le même journal, citant ces candidats, note le “refus du président [de la République] de prendre en charge sa mission régalienne d’organisation d’une élection libre et transparente”.“Le fichier électoral, qui devait être disponible à quinze jours du scrutin, a été mis à la disposition d’un seul candidat, Bassirou Diomaye Faye, par l’intermédiaire de son mandataire national, Amadou Ba, vingt-quatre heures avant les autres candidats”, écrit WalfQuotidien.BK/ESF
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