Dakar, 15 fév (APS) – Les Eclaireuses et Eclaireurs du Sénégal (EEDS), se disant “soucieux de tout ce qui touche à un environnement épanouissant pour les jeunes et les communautés locales”, ont réitéré leur engagement dans la sensibilisation contre les violences électorales, indique un communiqué reçu de cette association.

“Les EEDS sont déjà engagés, avec d’autres partenaires au développement, dans une campagne de sensibilisation contre les violences électorales, dans la frange jeunesse notamment, et continueront à jouer un rôle de premier plan dans cette direction”, peut-on lire dans ce communiqué.

Aussi l’association des Eclaireuses et Eclaireurs du Sénégal a-t-elle fait part de sa “vive préoccupation face à la recrudescence des actes de violences politiques dans le déroulement de l’élection présidentielle de 2024”.

“Les EEDS pensent que des divergences idéologiques ou politiques ne doivent pas justifier des violences qui aboutissent toujours à des destructions importantes de biens privés et nationaux, ou plus gravement à des pertes en vies humaines, le plus souvent des jeunes”, soulignent-ils.

La situation de tension que vit actuellement le Sénégal, liée essentiellement à la gestion du processus électoral, est “très grave et les conséquences affecteront très négativement encore la jeunesse”, prévient l’association des Éclaireuses et Eclaireurs du Sénégal.

Elle demande aux acteurs politiques de tout bord et de tous niveaux, “d’exclure de leurs méthodes de communication et d’intervention toutes formes de violence (verbale, physique ou institutionnelle)”.

De même, lance-t-elle “un appel vibrant à tous les acteurs impliqués dans le processus électoral à privilégier l’intérêt supérieur de la nation et à s’engager sincèrement dans une dynamique positive et franche de concertation afin de trouver les solutions effectives au différends actuels et, finalement, créer une ambiance nationale faite de paix, de confiance mutuelle et de respect des Institutions de notre État”.

“Notre association invite au strict respect des lois, à tous niveaux, tout spécialement les dispositions de la Constitution, pour garantir la primauté des valeurs éthiques, celles de la République et de la démocratie”, ajoute-t-elle dans ce communiqué.

L’association des EES suggère par ailleurs “vivement que tous les acteurs impliqués dans le processus électoral s’engagent formellement en signant un code d’éthique, de bonne conduite et d’honneur par lequel l’application de la loi et le consensus inclusif seront les seules bases de règlement des différends”.

Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé, le 3 février dernier, avoir annulé le décret convoquant les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République.

En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

S’adressant à la nation, le chef de l’État a appelé à “un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié”.

L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République et l’organisation du vote à la date initialement prévue.

ADL/BK

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