SENEGAL-POLITIQUE-CONCERTATIONS
Dagana, 27 mai (APS) – Les populations du département de Dagana (nord) se disent pour la plupart optimistes quant à la bonne issue du dialogue national dont elles espèrent que les travaux seront constructifs et participatifs.
À moins de 48 heures des concertations initiées par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, des acteurs locaux interrogés par l’APS disent être optimistes quant à un dialogue “constructif et participatif” au bénéfice du pays et pour un apaisement du climat social.
Les citoyens de Dagana interrogés à propos, ont pour la plupart salué cette initiative du président de la République prévue du 28 mai au 4 juin.
Selon Babacar Kane, commerçant détaillant, “ce dialogue doit aboutir à des questions d’intérêt collectif qui permettront à toute la nation de vivre dans un climat social apaisé au bénéfice des acteurs politiques et aux citoyens sénégalais”.
Le natif de Nioro souhaite que tous les acteurs de la scène politique répondent à cet appel du président de la République, pour qu’ensemble, les Sénégalais puissent “bénéficier pleinement de cette rencontre républicaine”.
Il dit espérer, au sortir de ce dialogue, que des décisions puissent être prises pour régler “la situation difficile” que traverse actuellement le pays.
Pour Lamine Baïla Sène, directeur de la radio communautaire Richard-Toll FM, ce dialogue doit être une occasion pour les acteurs d’échanger sur des points prioritaires en vue d’arriver à l’Etat de droit espéré par les Sénégalais.
“C’est toujours à travers les discussions que jaillit la lumière”, rappelle Lamine Baïla Sène. Il juge que dans cet esprit, ce dialogue s’inscrivant dans l’agenda républicain est “très intéressant”, dans la mesure où il “peut permettre aux acteurs d’arriver ensemble à reconstruire le paysage politique sénégalais”.
Il plaide également pour des concertations de nature à consolider “le respect des libertés de la presse et d’opinion”.
Mohamed Abiboulaye Ndiaye, trésorier général de l’Association fédérative pour l’entente et la solidarité des éleveurs du département de Dagana (AFESEP), dit regretter la “non implication” des éleveurs et des associations des filières de lait local à une plus grande échelle.
“Ce dialogue réunit malheureusement, en grande partie, les politiciens et la société civile. C’est intéressant certes, mais je pense que cela devait être élargi à tous les autres secteurs”, a-t-il dit, précisant que le code pastoral est très attendu par les éleveurs.
Il dit espérer un “assainissement” du paysage politique, estimant que la multiplication des partis constitue “un frein” à sa reconstruction.
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