Dakar, 24 août (APS) – L’entraineur du Sénégal des équipes nationales de kumité (combat), Ibrahima Konaté,  a invité les autorités sénégalaises à mettre davantage de ressources financières dans la gestion du karaté, afin de permettre au pays de se mettre au même niveau de “performances que les pays de l’Afrique du Nord”.

“Dans le haut niveau, il faut toujours penser à étudier ce qu’on appelle des écarts de performances et nous connaissons vraiment la différence qu’il y a entre nous et nos adversaires de taille, qui sont les pays du Maghreb”, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.

A l’en croire, “le sport de haut niveau n’est pas facile et demande énormément de ressources. Notre problème dans le karaté sénégalais, ce sont les moyens. Les compétences sont là, la volonté est là. Nous avons une équipe fédérale compétente qui travaille d’arrache-pied. C’est cela d’ailleurs qui nous a valu ces résultats”.

Sensei Konaté a cité, parmi les pays de l’Afrique du Nord, l’Égypte et le Maroc, qui ont terminé première et deuxième à l’issue du championnat d’Afrique de karaté organisé à Casablanca (du 14 au 20 août ), avec respectivement cinq et trois médailles en or.

“Ce pays [l’Égypte] fait beaucoup de podiums au niveau mondial. Le Maroc dispose actuellement d’un grand centre sportif dédié uniquement au karaté. Ces athlètes sont pris en charge ainsi que leurs préparations. L’Égypte fait aussi la même chose. Cela explique l’écart et la différence entre nous et ces pays”, a-t-il dit.

Selon lui, “ces deux pays comptent des champions du monde. En termes de licenciés, l’Égypte et le Maroc en sont à 20 000 ou 25 000 alors que le Sénégal peine à avoir 7000”.

“Pour pouvoir espérer obtenir de bons résultats, il faut qu’il y ait des moyens. Le Sénégal a du potentiel, mais il n’a pas de moyens. C’est un appel que je lance à l’Etat. Le ministère de tutelle nous aide certes, mais la discipline a besoin davantage d’aide et de soutien pour une meilleure préparation des compétitions”, a-t-il plaidé.

Ibrahima Konaté ajoute :  ”Il y a toute une préparation. Le sport, c’est de la préparation, de la performance. Cela demande du travail qui doit se faire dans le temps. Ce n’est pas le jour de la compétition que l’on travaille pour obtenir ces résultats-là”.

Selon lui, le Sénégal parvient malgré à battre les combattants de ces pays, malgré les conditions difficiles dans lesquelles évolue la discipline. “Le Sénégal doit vraiment pouvoir monter le plus souvent sur le podium. Il doit pouvoir être le pays numéro un en Afrique dans le karaté et c’est possible”, a-t-il insisté.

SK/SBS/AKS/ASG

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