SENEGAL-AGRICULTURE-FORMATION
Thiès, 20 juil (APS) – L’École nationale supérieure d’agriculture (ENSA) doit se réorienter vers la création d’un environnement favorable à l’insertion professionnelle des jeunes, à travers l’entrepreneuriat agricole, après plus de 40 ans de formation de cadres de l’administration, a estimé son directeur, le Professeur Ibrahima Diédhiou.
“L’ENSA doit se réorienter aujourd’hui, après plus de 40 ans passés à former des cadres de l’administration , pour créer un (environnement) favorable à l’insertion des jeunes dans l’entrepreneuriat agricole”, a déclaré, samedi, Ibrahima Diédhiou.
Le directeur de l’ENSA s’exprimait lors de la journée d’intégration de la 44-ème promotion de cet établissement de formation d’ingénieurs agronomes, basé à Thiès.
Il a noté que l’ensemble du système de formation agricole sénégalais doit contribuer à préparer à l’entreprenariat agricole, tous les citoyens qui veulent s’investir dans l’agriculture, afin de faire face à la question de l’emploi.
“Il faut donner une chance à tous les Sénégalais qui veulent s’investir dans le domaine agricole, de renforcer leur capacité, pour devenir des professionnels aguerris capables de travailler avec qualité”, a dit Ibrahima Diédhiou.
Le directeur de l’ENSA a expliqué que ”pour résoudre la problématique de l’emploi, il faut faire en sorte que les curricula des formations, les programmes puissent répondre aux besoins réels du marché du travail, mais aussi aux défis du pays”.
”Si le cadre d’accompagnement existe au niveau de l’État et au niveau de nos établissements, nous devons pouvoir créer des entreprises, de la valeur ajoutée, des emplois et donner des perspectives aux jeunes en Afrique”, a dit le professeur Diédhiou.
Il a évoqué d’autres défis de l’agriculture sénégalaise liés à la maîtrise de l’eau, à la question de la dégradation des sols et à la disponibilité de semences en qualité et en quantité.
La formation de l’élite, notamment d’ ingénieurs agronomes et le renforcement du capital humain à toutes les échelles de la chaîne de valeur agricole, pourront aussi, estime le responsable, aider le pays à réaliser son ambition de souveraineté alimentaire, dans un contexte de changement climatique.
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