SÉNÉGAL-SOCIÉTÉ
Dakar, 23 avr (APS) – Le président du Haut conseil du dialogue social (HCDS), Mamadou Lamine Dianté, a salué mercredi, à Dakar, l’engagement constant de la société civile sénégalaise en faveur de la consolidation de la paix et de la démocratie.
“Votre engagement sans faille durant les récentes crises, ainsi que votre rôle de veille citoyenne et de garantie de la transparence des processus électoraux, représentent une richesse inestimable pour notre pays”, a-t-il dit en présidant la cérémonie de lancement d’une initiative de la société civile intitulée “Déjeuner de la paix”.
“Vous avez toujours su jouer un rôle fondamental dans l’amélioration de la gouvernance politique et sociale, ainsi que dans l’ancrage de la citoyenneté autour de l’action publique”, a lancé Mamadou Lamine Dianté à l’endroit des acteurs de la société civile.
Plusieurs représentants des partenaires techniques et financiers ont pris part à ce premier “Déjeuner de la paix”, sous l’égide du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) et du GRADEC, Groupe de recherche et d’appui-conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance.
Plusieurs autres ONG participaient également à cette cérémonie de lancement organisée de concert avec l’appui de l’Union européenne et de l’ambassade du Royaume-Uni au Sénégal.
Elle a été marquée par la signature de la Charte de la paix par les ambassadeurs et les représentants de la société civile, pour symboliser leur engagement clair à rejeter toute forme de violence.
Le président du Haut conseil du dialogue social a exprimé sa gratitude aux initiateurs de cette rencontre, qu’il a qualifiée de “démarche salutaire pour la pacification de l’espace sociopolitique sénégalais”.
Selon lui, cette initiative “s’inscrit pleinement” dans les missions du HCDS, en particulier la promotion du dialogue dans les relations professionnelles, y compris dans le secteur de l’économie dite informelle.
Dans un contexte marqué par “de fortes turbulences et tensions sociopolitiques”, M. Dianté a lancé un appel à la responsabilité collective pour “préserver une paix chèrement acquise” et à ses yeux essentielle à une gouvernance démocratique et inclusive.
“Votre contribution à l’approfondissement de la démocratie et à la stabilité de notre pays est inestimable”, a-t-il lancé en direction de la société civile, soulignant l’importance de la Charte pour la paix signée lors de cette rencontre par les ambassadeurs de la paix nouvellement installés.
Mamadou Lamine Dianté a également mis en évidence le lien entre la consolidation de la paix et la réussite des grandes ambitions nationales, en citant notamment le nouveau référentiel des politiques publiques, intitulé “Sénégal 2050, Agenda national de transformation”.
Il a également cité la Stratégie nationale de développement pour la période 2025-2029.
Selon lui, ces orientations reposent fondamentalement sur “la stabilité sociale et l’apaisement durable du climat politique”.
Il a par ailleurs réitéré l’engagement des conseillers du HCDS à accompagner cette dynamique, à travers des actions concrètes en faveur d’un dialogue renforcé, pour “un Sénégal uni, stable, démocratique et transformé sur le plan socio-économique”.
Le directeur exécutif de l’ONG 3D et coordonnateur du COSCE, Moundiaye Cissé, a indiqué avoir identifié, à travers le pays, quinze personnalités reconnues pour leur intégrité et leur impartialité, mobilisées aux côtés de la société civile.
Ces ambassadeurs issus de divers secteurs de la vie nationale ont été choisis pour former un collectif d’influence destiné à apaiser l’espace public et prévenir les tensions.
“Face à une bipolarisation croissante du débat national et à une violence de plus en plus structurelle, ces ambassadeurs auront pour mission d’identifier les zones à risque, d’anticiper les conflits et de proposer des actions de médiation”, a-t-il précisé.
Une feuille de route mensuelle sera mise en place, a-t-il dit, pour guider leurs interventions sur le terrain, en partenariat avec des relais locaux dans chaque département.
Le processus se veut évolutif, selon M. Cissé, avec l’adhésion attendue de nouveaux acteurs, notamment politiques, culturels et religieux.
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