Le PADESS a atteint ”plus de 99%” de ses cibles (coordonnatrice)
Le PADESS a atteint ”plus de 99%” de ses cibles (coordonnatrice)

SENEGAL-SOCIETE-INFRASTRUCTURES

‎Dakar, 12 déc (APS) – Le Programme d’appui au développement économique et social du Sénégal (PADESS) a atteint “plus de 99%” de ses cibles depuis le démarrage du programme en 2018, affirme sa coordonnatrice, Aïssatou Ayo Ba Diop.

‎”Nous avons atteint plus de 99 % de nos cibles. Sur les 47 infrastructures prévues, 46 ont été réceptionnées et la dernière est en cours d’achèvement”, a-t-elle déclaré dans un entretien avec l’APS.

Mme Diop a rappelé que le PADESS, financé à hauteur de 12 milliards de francs CFA par la coopération italienne, intervient dans les régions de Dakar, Kaolack et Sédhiou, avec un objectif principal de ”renforcer l’autonomisation socio-économique des femmes, des jeunes et des ménages vulnérables”.

Les infrastructures réalisées par le PADESS englobent des centres d’éveil communautaire, des Maisons de la femme, des écoles élémentaires, mais également des postes de santé.

Elle a signalé qu’un poste de santé en particulier implanté dans la commune frontalière de Kandion Mangana, dans le département de Bounkiling (sud), a contribué à mettre fin aux déplacements sanitaires vers la Gambie voisine.

‎selon sa coordinatrice, les infrastructures réalisées par le PADESS ont été ”équipées, dotées d’organes de gestion fonctionnels et entourées de dynamiques communautaires”.

L’installation de ces cadres sociaux, dit-elle, a permis d’améliorer l’accès aux services de base, de renforcer le capital humain et de créer ”un environnement plus favorable” au développement local.

Une approche articulant social et économique

‎Mme Diop a rappelé que le PADESS est conçu comme ”un programme au carrefour du social et de l’économique”, visant à articuler protection sociale, autonomisation et valorisation des filières productives locales.

”Nous avons voulu éviter de traiter séparément la vulnérabilité sociale et les besoins économiques. Les deux doivent dialoguer pour permettre une croissance inclusive et durable”, explique-t-elle.

‎Partant du principe que ”la vulnérabilité est contextuelle”, le PADESS a investi dans l’accès aux services sociaux avant de s’intéresser aux questions économiques.

”Un capital humain affaibli ne peut pas bâtir un développement économique durable. C’est pour cela que les infrastructures sociales constituent le premier pilier”, affirme la coordonnatrice du PADESS.

‎Le programme a également introduit un mécanisme appelé guichet social, destiné exclusivement aux ménages les plus vulnérables inscrits au Registre national unique. Ces bénéficiaires ont reçu des bourses économiques allant de 50 000 à 200 000 francs CFA, et ont été organisés en réseaux communaux.

Le PADESS a atteint ''plus de 99%'' de ses cibles (coordonnatrice)

‎Selon Mme Diop ”des femmes auparavant exclues des instances communautaires ont développé un leadership remarquable. Certaines participent aujourd’hui activement aux cadres de gouvernance locale.”

‎A l’en croire, cette évolution est due à l’accompagnement en éducation financière, gestion économique, leadership, mais aussi à l’obligation d’épargne et d’adhésion à la couverture maladie universelle.

”Ces conditionnalités ont été décisives pour préparer leur passage à l’échelle”, dit-elle.

‎Outre les ménages vulnérables, le PADESS a étendu ses interventions aux jeunes, aux organisations productives et même aux écoles coraniques, dans une logique d’élargissement des opportunités socio-économiques.

‎Il a mis en place des dons d’actifs équipements agricoles, des périmètres maraîchers et des unités de transformation  afin d’alléger l’endettement des bénéficiaires et de faciliter l’investissement productif.

‎La coordonnatrice du PADESS cite l’exemple du “daara” (école coranique) de Mbadakhoun et de celui de Sangalkam, où des initiatives d’auto-prise en charge et d’incubation aux métiers de l’agriculture ont été mises en place.

Le PADESS a atteint ''plus de 99%'' de ses cibles (coordonnatrice)

MK/AFD/BK