Dakar, 30 nov (APS) – La présidente du groupe des quarante-six pays les moins avancés (PMA), la Sénégalaise Madeleine Diouf Sarr, a déclaré, jeudi, que le monde n’était pas sur la bonne voie pour apporter les solutions à la crise climatique. »Le monde n’est pas sur la bonne voie pour déployer les efforts requis en vue de résoudre cette crise climatique. Notre marge de manœuvre pour limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C se réduit de plus en plus’’, a-t-elle souligné dans un communiqué rendu public alors que s’est ouverte le même jour à Dubaï, la COP 28. La COP 28 (Conférence des parties sur les changements climatiques) »est l’occasion de faire le point sur les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs que nous nous sommes tous fixés à Paris [en 2015]’’, a-t-elle ajouté, en rappelant que les émissions n’ont cessé, depuis 2015, d’augmenter sur fond d’intensification des impacts des changements climatiques. Pour la présidente du groupe des quarante-six PMA, la COP 28 est l’occasion de dresser un bilan et de changer de cap. ‘’Le Bilan mondial doit être l’occasion de changer de cap. Une décision significative est nécessaire à la COP 28, qui trace clairement la voie à suivre pour de fortes réductions des émissions et un soutien accru, dont les gouvernements sont tenus responsables’’, a martelé la cheffe de la division Changement climatique au sein du ministère sénégalais de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique. L’Afrique, qui concentre l’essentiel du groupe des 46 pays les moins avancés, ne produit que 4% des émissions mondiales, mais elle est disproportionnellement vulnérable au changement climatique. Madeleine Diouf Sarr, a appelé à plus de justice climatique et réclamé davantage de financement pour combler les pertes et préjudices, permettant ainsi aux PMA de réussir leur adaptation climatique. ‘’Le déficit de financement pour l’adaptation est criant. Nous avons besoin immédiatement de fonds accrus et accessibles’’, a-t-elle insisté en signalant que les progrès réalisés dans la mise en place du Fonds pour les pertes et préjudices sont extrêmement importants pour la justice climatique. ‘’Mais un fonds vide ne peut pas aider nos populations’’, a ironisé la présidente du groupe des quarante-six pays les moins avancés. ABB/AKS/OID
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