Dakar, 11 mars (APS) – Le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique et l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) ont signé, mardi, à Dakar, une déclaration conjointe destinée à renforcer la lutte contre la fraude et la corruption dans le secteur de l’environnement.
La déclaration a été signée par le ministre chargé de ce portefeuille, Daouda Ngom, et le président de l’OFNAC, Serigne Bassirou Guèye, en présence de leurs collaborateurs et de représentants de la GIZ, l’agence gouvernementale allemande chargée de la coopération internationale, un partenaire de l’État du Sénégal.
Elle est le résultat d’un atelier que le même ministère et l’institution anticorruption ont consacré à la cartographie des vulnérabilités à la corruption dans les services publics chargés de l’environnement, en janvier dernier.
L’atelier fait partie des activités de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption. L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption et le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique s’étaient engagés, à cette occasion-là, à mener ensemble la prévention et la lutte contre la fraude et la corruption.
C’est ainsi qu’ils ont décidé, dans la déclaration conjointe signée ce mardi, de créer un comité chargé du suivi et de la mise en œuvre des mesures proposées et des recommandations de l’atelier.
Le président de l’OFNAC, Serigne Bassirou Guèye (à gauche), et le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom
De même ont-ils ‘’décidé d’élaborer un manuel de procédures administratives, comptables et financières, de renforcer les capacités de contrôle des services’’ du ministère, ainsi que la réglementation du marché carbone, la promotion du contrôle citoyen dans le secteur de l’environnement et la prise de mesures réglementaires complémentaires relatives au profil des agents préposés aux marchés publics.
Les deux parties veulent aussi s’atteler à la vulgarisation de la réglementation du secteur de l’environnement, à l’accélération du processus d’adoption du projet de loi sur le littoral et à la mise à jour du registre spécial des établissements classés.
La coopération scellée prend en compte la dématérialisation des procédures de délivrance des permis de coupe des produits forestiers, celle des procédures de délivrance des cartes professionnelles aux exploitants forestiers aussi, ainsi que la finalisation des mécanismes de mobilisation des ressources pour le contrôle des plans de gestion environnementale et sociale en cours.
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a invité les agents de ce département ministériel à combattre la corruption et à promouvoir la transparence dans l’exercice de leurs fonctions.
Il a promis d’assurer le suivi et la mise en œuvre des recommandations issues de l’atelier sur la cartographie des vulnérabilités à la corruption dans les services chargés de l’environnement.
‘’C’est avec nos valeurs […] que nous devons combattre la corruption et préserver nos bons rapports avec le public’’, a recommandé M. Ngom aux agents du ministère.
Le président de l’OFNAC estime que la signature de la déclaration conjointe ouvre la voie à ‘’une gouvernance fondée sur la transparence et la responsabilité’’.
‘’Cette déclaration conjointe signée permet de nous entendre sur un ensemble de mesures concrètes, pour une gestion efficace de nos ressources naturelles’’, a ajouté Serigne Bassirou Guèye.
Lutter contre la corruption dans le secteur de l’environnement revient à préserver nos forêts, nos zoos et nos terres, selon M. Guèye.
AB/ESF