Le droit à l’information doit reposer sur la transparence, selon un ministre mauritanien
Le droit à l’information doit reposer sur la transparence, selon un ministre mauritanien

SENEGAL-AFRIQUE-MEDIAS-GOUVERNANCE

Dakar, 27 oct (APS) – La protection du droit à l’information doit aller au-delà de l’adoption de lois et reposer sur la transparence, la confiance et la participation citoyenne, a déclaré, lundi, à Dakar, le ministre mauritanien de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, Houssein Medou.

“La protection du droit à l’information ne saurait se limiter à l’adoption de lois, mais requiert la transparence, la confiance et la participation citoyenne”, a-t-il souligné à l’occasion d’un panel régional sur le droit à l’information au Sahel, dans le cadre du Salon international des médias d’Afrique (SIMA).

Il intervenait en présence du ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, du coordonnateur du SIMA, Matar Silla, et du directeur général de la Maison de la presse, Sambou Biagui.

Les différents directeurs généraux des médias du service public ont pris également part à la cérémonie d’ouverture du SIMA, qui se poursuit jusqu’au 30 octobre dans la capitale sénégalaise, sur le thème “L’Afrique face aux nouveaux enjeux des médias”.

S’exprimant en présence de journalistes, de régulateurs, de formateurs, d’universitaires, de diplomates et d’élus, Houssein Medou a plaidé pour l’harmonisation des cadres juridiques en Afrique.

Il a également préconisé la mise en place de mécanismes régionaux de soutien à la liberté de la presse et l’intégration de l’éducation aux médias dans les programmes scolaires.

 Le ministre Houssein Medou a plaidé pour l’harmonisation des cadres juridiques en Afrique, la mise en place de mécanismes régionaux de soutien à la liberté de la presse, et l’intégration de l’éducation aux médias dans les programmes scolaires.

L’accès à l’information “constitue à la fois un droit fondamental et une responsabilité démocratique”, estimant que la Déclaration qui sera rendue publique à ce sujet, à la fin du SIMA, va représenter “une étape majeure pour renforcer la transparence, la liberté de la presse et la cohésion sociale dans la région du Sahel”.

Le droit à l'information doit reposer sur la transparence, selon un ministre mauritanien

Ses co-panélistes de la Gambie et du Libéria ont aussi réaffirmé leur engagement en faveur de la “Déclaration de Dakar sur l’accès à l’information dans le Sahel”.

Le ministre gambien de l’Information, Ismaila Ceesay, est revenu sur les progrès réalisés par son pays depuis 2017, notamment la dépénalisation des délits de presse, la loi sur l’accès à l’information (2021) et celle sur la protection des données personnelles.

Il a mis en avant des initiatives destinées à rapprocher l’administration des citoyens, comme le programme Mansakunda-Shamanika, les briefings ministériels hebdomadaires et la création, avec la CEDEAO, d’un Centre de réponse à la désinformation.

Le vice-ministre libérien de la Communication, Sando Daniel Oti, a rappelé que son pays a adopté dès 2010 une loi sur la liberté de l’information, garantissant l’accès du public aux documents administratifs.

Il a évoqué la dépénalisation des délits de presse, la création d’une commission indépendante de l’information et la reconnaissance du pluralisme médiatique à travers l’accréditation d’une centaine de nouveaux organes de presse.

AN/BK