SENEGAL-COLLECTVITE-SECURITE
Dakar, 21 mai (APS) – Le général de brigade Jean Diémé, Directeur général du Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS) a souligné ‘’l’impérieuse nécessité de reconsidérer la place des Collectivités territoriales dans la production de la sécurité’’.
Il s’exprimait, mardi, lors de la cérémonie d’ouverture du séminaire national de restitution marquant la fin de la phase pilote du Programme Collectivités territoriales, Défense, Sécurité et Paix (PCTDSP).
Lancé en juillet 2021 à Dakar, ce projet est le fruit d’un partenariat fécond entre le CHEDS et la Fondation Konrad Adenauer (FKA).
Il vise à ‘’améliorer la contribution des collectivités territoriales du pays à l’édification et au maintien d’environnements sécurisés, propices à la cohésion sociale et au développement du Sénégal’’, indique-t-on.
Le général Diémé a expliqué que dans le souci d’assurer un maillage du territoire, des séminaires de lancement ont été organisés dans toutes les zones du Sénégal entre 2021 et 2024.
Selon lui, ‘’ces séminaires ont permis de mettre en relief l’impérieuse nécessité de reconsidérer la place des Collectivités territoriales dans la production de la sécurité, du fait de leur proximité avec les populations et de leur ancrage dans les réalités de ces dernières’’.
Il a souligné que ‘’le programme a donc permis, de mesurer l’engagement et les efforts des Collectivités territoriales et des autres acteurs dans l’optique d’instaurer une société juste et stable, gage d’un développement durable’’.
Les rencontres ont également permis ‘’de renforcer le constat initial : même si le rôle des Collectivités territoriales est prévu par les textes, leur implication dans la sécurité reste à concrétiser’’.
Il a ajouté que ‘’pour essayer d’apporter des correctifs, le CHEDS et son partenaire se sont efforcés pendant quatre ans, à travers ces séminaires, de renforcer la compréhension des Collectivités locales sur la gouvernance de la sécurité, de créer des passerelles entre les autorités locales et les Forces de défense et de sécurité et de permettre aux élus de développer et de mettre en œuvre des stratégies pour la sécurité dans leurs propres territoires’’.
‘’C’était, a-t-il noté, l’occasion pour les partenaires d’aller à la rencontre des populations représentées dans toutes leurs franges, afin de les écouter (sur les défis sécuritaires rencontrés, les initiatives prises et les solutions proposées), les sensibiliser sur leurs rôles respectifs, les aider à en apprendre davantage sur les questions traitées et décliner, avec elles, des perspectives’’.
Le DG du CHEDS a relevé que ‘’compte tenu du fait qu’en matière sécuritaire, aucun effort n’est de trop, l’identification zonale des insuffisances est une approche sectorielle qui a permis de toucher au maximum les cibles concernées afin de garantir un meilleur suivi’’.
Selon lui, ‘’il est évident que les défis diffèrent d’une zone à une autre et que les solutions préconisées ne peuvent pas être identiques’’.
Il a signalé que l’identification zonale des insuffisances ‘’a permis de toucher au maximum les cibles concernées afin de garantir un meilleur suivi’’.
‘’Mais d’emblée, a-t-il soutenu, l’analyse des différentes zones met en évidence un ensemble de facteurs communs qui contribuent de manière significative à la détérioration du climat sécuritaire à l’échelle nationale’’.
Les causes de cette insécurité sont, selon lui, ‘’multiformes et interdépendantes, variant selon les spécificités de chaque zone géographique’’.
‘’Elles englobent des facteurs transfrontaliers, socio-économiques, liés à la jeunesse, à la gouvernance, à l’environnement et à des conflits spécifiques’’, a-t-il relevé.
Le Directeur général du Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS) a souligné la nécessité d’une approche globale et coordonnée en vue de répondre efficacement à ces défis sécuritaires.
Il a relevé qu’à travers les différents séminaires, ‘’les participants qu’ils soient issus des Forces de défense et de sécurité ou qu’ils provenaient des Collectivités territoriales ou de la Société civile, ont fait de pertinentes recommandations allant dans le sens d’une co-production responsable de la sécurité de nos territoires’’.
‘’Il est vrai que les défis peuvent varier d’une zone à une autre, toutefois, il a été reconnu que des initiatives prises dans une zone peuvent être bénéfiques à une autre en termes de bonnes pratiques’’, a-t-il soutenu.
OID/ASB