Le DG de l’ARTP insiste sur la nécessité d’accélérer la digitalisation du secteur postal
Le DG de l’ARTP insiste sur la nécessité d’accélérer la digitalisation du secteur postal

SENEGAL-TELECOMMUNICATIONS-REGULATION

Dakar, 18 déc (APS) – Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), Dahirou Thiam, a évoqué jeudi la nécessité d’accélérer la digitalisation pour moderniser le secteur postal afin de soutenir développement rapide du e-commerce, devenu un levier majeur de croissance.

“Nous devons accélérer la digitalisation pour moderniser le secteur postal et soutenir le développement rapide du e-commerce, qui constitue aujourd’hui un levier majeur de croissance”, a-t-il dit.

M. Thiam présidait une cérémonie consacrée à la restitution des résultats d’une enquête nationale sur l’impact des acteurs informels sur le secteur postal au Sénégal.

Cette enquête commanditée par l’ARTP et réalisée par la Société internationale d’études, de réalisations et d’ingénierie conseil (SOTERCO) permet de disposer de données fiables, une doléance des acteurs de l’écosystème.

Mais “une chose est d’évaluer l’impact du secteur informel sur le secteur postal, une autre est de réfléchir sur les mécanismes de formalisation au bénéfice de toute la collectivité”.

Dahirou Thiam dit être attaché à la normalisation, à la modernisation et à la régulation de ce secteur stratégique pour l’économie et pour la vie quotidienne des citoyens.

Il a toutefois rappelé que même si son exploitation et sa normalisation “relèvent pour la plupart de textes supranationaux, sa régulation repose sur un cadre réglementaire défini par la loi n° 2006 01 du 4 janvier 2006 portant Code des Postes, qui impose que toute activité postale soit exercée sous licence délivrée par l’Autorité gouvernementale après instruction de l’Autorité de régulation”.

Sur cette base, le régulateur exhorte les acteurs informels du secteur de la poste à se conformer à la législation malgré l’obsolescence du cadre juridique.

“Nonobstant sa désuétude, la loi de 2006 encadre jusqu’à présent les activités postales. Cette exigence de disposer d’une licence vise à garantir la qualité des services, la sécurité des envois et la protection des consommateurs”, a indiqué M. Thiam.

Le DG de l’ARTP a félicité les acteurs formels titulaires de la concession et de la licence d’exploitation, à savoir la société nationale La Poste et seize autres opérateurs privés, ajoutant que le respect de leurs obligations contribue à la structuration et à la crédibilité du secteur.

Il a insisté sur leur engagement et leur professionnalisme, qui permettent d’assurer un service postal “fiable, sécurisé et conforme aux standards internationaux”.

Dahirou Thiam reconnait toutefois que “le secteur postal sénégalais connaît depuis plus d’une décennie une mutation profonde, portée principalement par la croissance du e-commerce […], la concurrence des acteurs informels […] et par les défis liés à la digitalisation et à la traçabilité, indispensables pour garantir la sécurité et la qualité des services”.

L’enquête révèle que les motos “Jakarta”, communément appelées “Tiak-Tiak” représentent près de 63 % des unités informelles dans ce domaine, illustrant l’importance de la mobilité dans ce secteur.

FD/BK