Par Assane DèmeGandiaye, 6 mars (APS) – Le marché hebdomadaire de Gandiaye, dans la région de Kaolack (centre), fait affluer des milliers de commerçants, d’ouvriers, de transporteurs et d’éleveurs, en plus d’une clientèle venant s’approvisionner en produits aussi variés que la friperie, les denrées alimentaires ou le matériel agricole.Cet important centre de commerce s’étend sur les deux côtés de la route nationale numéro 1, à hauteur de cette petite ville située entre Fatick (centre) et Kaolack. Ici, l’activité commerciale se déroule du lever du soleil aux dernières heures de la soirée. Commerçants, ouvriers, transporteurs, fripiers et éleveurs viennent de Gandiaye, des villages alentour et de contrées lointaines.Le marché à ciel ouvert par endroits – il existe de nombreux bâtiments et cantines dédiés au commerce – est surveillé par des éléments de la brigade de gendarmerie locale.Des marchandises de toutes sortes sont étalées, dans les cantines et divers abris de fortune. Des fruits et légumes, des vêtements, de la volaille, des moutons, des chèvres, des équipements agricoles et divers autres biens sont commercialisés au ‘’louma’’ (marché hebdomadaire) de Gandiaye.Les conducteurs de motos ‘’Jakarta’’ se faufilent au milieu de la foule, assurant le transport des personnes et de certaines marchandises.Près de la mairie de Gandiaye se trouve une rangée de gargotes où vient se restaurer une importante clientèle. Pape Alé Ndiaye, restaurateur à Gandiaye depuis quinze ans, dit se frotter les mains chaque jeudi, jour de marché. ‘’Je vends le petit-déjeuner. Tous les jours, je suis à mon lieu de travail. Mais le jeudi, jour de ‘louma’, est particulier pour moi, car je gagne beaucoup d’argent’’, se réjouit le restaurateur, distribuant des tasses de café au lait et du pain à ses clients.Modou Fall est un commerçant venu de Touba (centre). Il réside à Thiadiaye, une ville de la région de Thiès (ouest) située à des dizaines de kilomètres de Gandiaye, où il vend des pièces détachées (jantes, chambres à air, pneus, etc.) aux charretiers. Il écoule en même temps du matériel agricole à la criée en parcourant le marché.Modou Fall dit se frotter les mains à Gandiaye, car son commerce y prospère comme celui du poissonnier Babacar Ndiaye. Tous les jeudis, M. Ndiaye se rend à Kaolack pour s’approvisionner en poisson, qu’il revend au marché hebdomadaire. ‘’Je vends un poisson à 400, voire 500 francs CFA. Le bénéfice avoisine 3.000, voire 4.000 francs CFA en fin de journée’’, se réjouit-il, assis à même le sol, près de la route reliant Gandiaye à Diaoulé, un village de la région de Fatick.Le marché hebdomadaire de Gandiaye, à l’instar des nombreux autres du pays, favorise le commerce de diverses marchandises. Certains s’adonnent au commerce, d’autres, les ruraux notamment, se livrent au transport automobile ou hippomobile. Moustapha Diop, l’un des charretiers, dit gagner environ plus d’argent les jeudis que d’ordinaire. ‘’Le ‘louma’ est pain bénit pour nous. Il y a beaucoup de clients les jeudis’’, se réjouit M. Diop. Il assure le transport de passagers entre Gandiaye et les villages alentour, à raison d’environ 300 francs CFA par personne.Les marchands de bétail sont également au rendez-vous. Au foirail du marché, des éleveurs sont assis sur une natte, à l’ombre d’un arbre. Pa Moussa se met à marchander une brebis et propose en fin de compte 75.000 francs CFA au vendeur, qui réclame 110.000.Aly, un habitué du ‘’louma’’ de Gandiaye, dit avoir acheté un mouton, la semaine précédente, à 55.000 francs CFA. ‘’Si c’était à Dakar, j’aurais payé au moins 75.000’’, dit-il.Des agriculteurs viennent vendre des céréales et d’autres produits agricoles au marché hebdomadaire de Gandiaye. Djiby est un commerçant spécialisé dans le commerce du mil, du niébé et de l’arachide. ‘’Nous achetons [des céréales] et de l’oseille dans les villages pour les revendre à Gandiaye’’, affirme-t-il, se faisant interrompre par une femme venue s’approvisionner.Selon Djiby, le mil se vend entre 250 et 300 francs CFA le kilogramme, des prix nettement inférieurs à ceux de l’année dernière, dont les récoltes n’étaient pas bonnes.‘’Aujourd’hui, je n’ai acheté que cinq tonnes’’, déplore le commerçant entouré d’une vingtaine de sacs remplis de grains de mil, rappelant qu’il lui arrive d’en acheter une dizaine de tonnes au marché hebdomadaire.Dans une rue longeant le mur de clôture de la mairie de Gandiaye, Cheikh Kane discute avec un négociant d’engrais et de produits phytosanitaires. Ce septuagénaire s’est spécialisé dans le commerce de la volaille. Il vend des poules et des dindes, dont les prix unitaires varient entre 3.000 et 9.000 francs CFA.Des femmes proposent de l’huile raffinée à leur clientèle, sous des tentes. ‘’C’est de l’huile que nous fabriquons nous-mêmes à Mbelsob, près de Gandiaye. Le litre d’huile coûte 1.100 francs CFA’’, dit une commerce en vantant la qualité de cette huile obtenue par trituration.MBT/ADE/SKS/ESF/ASG
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