Dakar, 4 mai (APS) – Le Conseil national de lutte contre le sida (CNLS) envisage de développer plus de programmes pour la protection et la prise en charge des personnes handicapées vivant avec le VIH, a annoncé, jeudi, à Dakar, sa secrétaire exécutive, Dr Safiatou Thiam.

« Nous participons à cette journée d’échanges pour essayer de voir comment apprendre des pays qui ont bénéficié des Fonds d’innovation et d’impulsion (F2I) pour développer plus de programmes pour la protection et la prise en charge des personnes handicapées mais aussi les personnes handicapées vivant avec le VIH’’, a-t-elle déclaré.

La secrétaire exécutive du CNLS présidait une journée d’échanges organisée par l’ONG Enda Santé, en collaboration avec le Luxembourg,  sur le thème « Handicap et VIH ».

La prévalence du sida chez les personnes handicapées (1,9%) est trois fois plus élevée que dans la population générale (0,3%), a rappelé Dr Thiam, soulignant que, parmi les personnes handicapées, les femmes sont les plus vulnérables.

La secrétaire exécutive du CNLS déclare qu’il n’existe pas encore une prise en charge spécifique pour les personnes handicapées. Mais elle  signale qu’nouvelle orientation est mise en œuvre pour une riposte sectorielle contre le sida, la tuberculose.

« Nous allons travailler avec la Fédération sénégalaise des personnes handicapées pour voir comment développer les services et les adapter aux besoins de chaque type de handicap », a-t-elle avancé.

‘’Enda santé est une initiative qui permet de soutenir les projets d’innovation au niveau local’’, a rappelé sa présidente, Nguissaly Turpin.

Mme Turpin a déclaré qu’il est urgent et nécessaire de regarder un peu plus de près le travail qui est en train de se dérouler pour prendre en compte la spécificité des personnes handicapées afin de mieux prendre en charge la question du handicap et du VIH dans les pays et la région de l’Afrique de l’Ouest.

Il est « fortement ressorti que les besoins de personnes vivant avec le handicap ne sont pas assez couverts. C’est pourquoi la coopération luxembourgeoise a accompagné Enda Santé et le réseau Frontières et vulnérabilités au VIH en Afrique de l’Ouest (FEVE), avec une enveloppe de 150.000 euros (plus de 98 millions FCFA)’’, a dit Tania Martinez, représentante de l’ambassadeur du Luxembourg au Sénégal.

Elle a expliqué que ‘’cette enveloppe permet de mettre en lumière certaines problématiques, de faire un plaidoyer mais aussi de montrer qu’il y a encore de nombreux défis qui doivent être pris en compte dans les approches et stratégies d’innovations soulignées dans les thématiques’’.

BSF/FD/ASB/ASG

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