Le chef de l’État visite les emprises militaires restituées par la France
Le chef de l’État visite les emprises militaires restituées par la France

SENEGAL-ARMEES

Dakar,19 juil (APS) – Le chef de l’État a effectué, samedi, une visite de reconnaissance sur les emprises restituées par la France, a t-on appris auprès de la présidence sénégalaise, soulignant que ce déplacement marque ”une étape majeure dans la reconfiguration de la coopération militaire entre les deux pays”.

La même source indique que Bassirou Diomaye Faye était accompagné de ministres et du Haut Commandement militaire.

Il s’est rendu successivement sur les sites de Ouakam, Bel Air et de la Marine, désormais pleinement sous souveraineté sénégalaise.

Selon la présidence sénégalaise, ”cette visite a permis de constater l’état des infrastructures (hébergement, logistique, opérations) et de mesurer leur potentiel pour leurs prochaines affectation’’.

Elle souligne que ‘’la restitution de ces emprises, fruit d’un dialogue bilatéral fondé sur le respect mutuel, ouvre une nouvelle ère de coopération stratégique, recentrée sur la formation, l’interopérabilité et le renforcement des capacités nationales.

Selon la même source, ‘’le Sénégal affirme ainsi, avec sérénité et fermeté, sa souveraineté pleine et entière sur des installations militaires stratégiques’’.

Le camp Geille de Ouakam (Dakar) a abrité, jeudi, la cérémonie marquant la fin officielle de la présence de l’armée française au Sénégal, avec la restitution des dernières emprises militaires.

Après les emprises Maréchal et Saint-Exupéry situées à proximité du parc de Hann de même que le quartier ‘’Contre-Amiral Protêt’’ situé sur le port de Dakar, la station d’émission interarmées située à Rufisque, la France a restitué à l’Etat sénégalais le camp Geille, plus grande installation militaire française, et l’escale aéronautique militaire, située à l’aéroport de Diass.

Le chef de l’État visite les emprises militaires restituées par la France

Un accord de défense franco-sénégalais signé en 1960 a fixé le cadre juridique de la présence militaire française au Sénégal, reposant notamment à l’époque sur l’affirmation d’un système de défense commune et l’assistance mutuelle contre toute menace.

Différentes unités terrestres, marines et aériennes françaises se sont alors succédé au Sénégal.

De 1974 à 2011, l’accord de coopération et de défense et de coopération est réactualisé avec l’avènement des Forces françaises du Cap-Vert crées en 1974.

Des unités combattantes sont présentes au Sénégal et ont pour mission de concourir, si nécessaire, à la défense de l’intégrité territoriale du pays face à une agression extérieure.

Ce partenariat reposait sur 3 aspects : une coopération militaire opérationnelle avec les forces armées sénégalaises, des coopérations civilo-militaires au profit des populations locales et la recherche et le sauvetage sur terre et en mer.

Les Forces françaises du cap Vert représentent à cette époque environ 1600 personnels militaires/civils.

Elles étaient composées d’un Etat-major interarmées, d’unités opérationnelles: 23e BIMA à Bel-Air, Base Aérienne de Ouakam, Unité marine du Cap-Vert, un avion de patrouille maritime avec son équipage pour la recherche et le sauvetage, des directions et de services de soutien, une brigade de gendarmerie prévotale.

En 2011, les FFCV laissent la place aux Eléments français au Sénégal sur fond de réduction des effectifs, (350 militaires environ).

Le changement de la forme de partenariat militaire est entériné par la signature d’un accord instituant un partenariat en matière de coopération.

Dorénavant, la défense de l’intégrité du territoire est assurée par les seules armées sénégalaises. Il n’y a plus alors d’unités combattantes françaises mais seulement un état-major, des instructeurs spécialisés.

Jusqu’en 2024 et la création, à Paris, d’un nouvel Etat-Major de niveau opératif (le commandement pour l’Afrique), les EFS, en tant que pôle de coopération à vocation régionale, aux ordres d’un officier général, étaient en charge de la planification et de la conduite de partenariat militaire opérationnelle dans une zone de responsabilité qui recouvre les pays de la CEDEAO at la Mauritanie.

L’avènement en mars 2024, au Sénégal, d’un nouveau régime dont les tenants se réclament souverainistes marquent un tournant dans cette coopération militaire.

Le 31 décembre 2024, le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, déclare que le Sénégal allait travailler à l’avènement d’une nouvelle doctrine de coopération impliquant la fin dès 2025, de toutes les présences militaires étrangères sur le sol sénégalais

Le chef de l’État visite les emprises militaires restituées par la France

OID/SKS