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Dakar, 14 nov (APS) – Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ibrahima Sy, a émis vendredi le souhait de voir le centre Marc Sankalé devenir un établissement “intégré et cohérent” pour la prise en charge de l’ensemble des spécialités du patient diabétique.
“J’ai été […] séduit par les améliorations qui sont en train d’être apportées par le nouveau directeur [du centre Marc Sankalé]. Il y a aussi des spécialités qui manquent. On doit aujourd’hui travailler à avoir un centre beaucoup plus intégré, beaucoup plus cohérent, pour l’ensemble des spécialités dont le parcours du patient [diabétique] a besoin, pour qu’il puisse être disponible”, a dit Ibrahima Sy.
Il visitait ce centre de référence de prise en charge du diabète logé au sein de l’hôpital Abass Ndao, à Dakar, en marge de la Journée mondiale du diabète célébré ce 14 novembre.
Ibrahima Sy a relevé deux points d’attention particuliers sur lesquels il faut insister, concernant la prévention du diabète.
“Il y a la prévention pour les gens qui n’ont pas encore le diabète, et c’est extrêmement important de les sensibiliser sur l’ensemble des facteurs de risque pour qu’ils puissent éviter cette pathologie-là, au regard des coûts de prise en charge extrêmement élevés, parce que c’est une maladie chronique, c’est une maladie pour laquelle il faudra dépenser durant toute la vie”, a-t-il relevé.
Le ministre de la Santé note qu’à ce sujet, “il va falloir qu’on réfléchisse davantage sur nos comportements, nos habitudes alimentaires qui nous exposent à cette maladie”.
“Le deuxième niveau de prévention [concerne celui qui a le diabète et pour qui] il va falloir faire un accompagnement pour qu’il n’aille pas vers l’aggravation de sa pathologie, pour qu’il puisse mieux vivre avec sa pathologie”, a-t-il indiqué.
Le ministre de la Santé estime qu’il est “extrêmement important” de disposer de spécialistes en matière d’éducation à la santé, qui puissent accompagner le centre Marc Sankalé, “pour que les patients vivant avec le diabète puissent très bien le vivre”.
Dans ce sillage, le directeur de l’hôpital Abass Ndao, Demba Diédhiou, a rappelé que l’établissent qu’il dirige “a été construit autour du centre Marc Sankalé”, soulignant que les services qui devaient aider le centre à faire son travail, dans le cadre de la prise en charge des complications du diabète en particulier, “ont pris de l’envergure”.
“Donc, le futur du centre Marc Sankalé se conjugue avec le futur de l’hôpital Abass Ndao”, a-t-il soutenu.
“Nous voulons un centre Marc Sankalé qui offre des soins de qualité, mais surtout des soins intégrés. On vient de vous présenter le plan architectural du futur centre Marc Sankalé, un R3 qui va de la consultation jusqu’à la gestion du pied diabétique”, a insisté le directeur de l’hôpital Abbas Ndao.
“Ce n’est qu’un projet qui nécessite la recherche des financements. On peut susciter la réflexion pour la recherche des financements, mais ce centre Marc Sankalé qui va ouvrir […] devrait normalement prendre au minimum 50 malades en termes d’hospitalisation”, a conclu le professeur Demba Diédhiou.
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