L’agriculture familiale doit retrouver toute sa place dans les politiques publiques, plaide un officiel
L’agriculture familiale doit retrouver toute sa place dans les politiques publiques, plaide un officiel

SENEGAL-AGRICULTURE-AMBITION

Thiès, 19 déc (APS) – L’agriculture familiale doit retrouver “une place prépondérante” dans les politiques publiques, pour que le Sénégal puisse atteindre la souveraineté alimentaire, a plaidé le directeur du financement et du partenariat avec les organisations au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Modou Guèye Seck.

Le programme des coopératives agricoles communautaires, “destiné prioritairement aux acteurs de l’agriculture familiale”, est un programme auquel le président de la République tient beaucoup, a-t-il déclaré.

Modou Guèye Seck intervenait jeudi à l’occasion de la troisième université paysanne du  Réseau des organisations paysannes et de producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), qui s’est tenue à Thiès (15-18 décembre).

Des représentants de 8 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) participent à cette rencontre visant à renforcer les capacités des membres du ROPPA sur les exploitations agricoles familiales.

“Ce sont les petits producteurs qu’on veut structurer, organiser en coopératives, les accompagner en terme de formalisation et de formation mais également d’accès à des financements qui leur permettent de pouvoir travailler 12 mois sur 12, pouvoir produire, stocker, transformer et commercialiser dans les meilleures conditions”, a-t-il expliqué.

Modou Guèye Seck assure que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour la mise en œuvre des recommandations formulées par l’université paysanne du ROPPA “dans les meilleures conditions”.

“L’université paysanne est un instrument que le ROPPA a mis en place pour accompagner ses membres à se renforcer”, a déclaré le président du réseau, Ibrahima Coulibaly, selon qui “ce ne sont pas les ressources qui développent, ce sont les compétences”.

Pour Ibrahima Coulibaly, “la question des capacités est déterminante, si nous voulons avoir un monde rural bien structuré, fort, capable de défendre des positions et capable d’être actif dans le territoire”.

Il a laissé entendre qu’il est nécessaire de faire en sorte les acteurs du monde rural aient les compétences nécessaires qui peuvent leur permettre d’être “des acteurs de développement incontournables dans la mise en œuvre des politiques publiques au niveau de nos régions”.

“Nous avons de la terre, nous avons de l’eau, nous avons même la ressource humaine la plus jeune du monde, donc des bras valides. Tout ce qui manque à mon avis c’est un dialogue constructif sur les politiques publiques et avancer”, a-t-il soutenu.

BT/BK