SENEGAL-AFRIQUE-SECURITE
Dakar, 21 oct (APS) – L’Afrique de l’Ouest a le deuxième niveau de criminalité le plus élevé du continent africain depuis 2019, en plus de se classer, à partir de 2023, parmi les trois premières régions en termes de commerce de cocaïne, de traite des personnes et de crimes contre l’environnement, a déclaré, mardi, à Dakar, Zelma Nobré Fassinou, une ambassadrice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
“Depuis 2019, l’Afrique de l’Ouest a le deuxième niveau de criminalité le plus élevé du continent. En 2023, la région s’est classée parmi les trois premières pour les marchés criminels tels que le commerce de cocaïne, la traite des personnes et les crimes contre l’environnement”, a-t-elle notamment déclaré.
Intervenant à l’ouverture d’un atelier régional sur la thématique du crime et de la criminalité, la responsable de l’organisation communautaire a insisté sur le fait que les évaluations régulières sur la criminalité révèlent un fort développement des économies illicites.
“Elles montrent aussi que les acteurs de la criminalité ont pris pied dans un environnement en constante évolution, largement caractérisé par de nouveaux conflits, l’instabilité politique et des inégalités économiques croissantes”, a-t-elle fait valoir.
La représentante de la vice-présidente de la Commission de la CEDEAO à cet atelier a fait observer que la porosité des frontières et la nature transnationale de la criminalité organisée complexifient la situation.
Elle a martelé qu’outre ces indicateurs de fragilité, d’autres “variables récurrentes et chroniques” avaient contribué à affaiblir le paysage sécuritaire de l’espace communautaire.
“Il s’agit des crises sanitaires, des effets des mutations climatiques et des cyber-vulnérabilités”, a-t-elle listé, signalant que ces tendances lourdes justifient à quel point les faits relevant de la criminalité organisée étaient devenus contingents tout en rendant vulnérables les Etats et les populations.
Zelma Nobré Fassinou a aussi évoqué la nécessité de mettre en place des systèmes suffisamment forts et décentralisés d’alerte face aux défis complexes en matière de sécurité humaine.
AKS/BK
