Dakar, 17 oct (APS) – Le directeur de la santé de la mère et de l’enfant (DSME), le docteur Amadou Doucouré, a insisté, mardi, à Dakar, sur l’importance stratégique de la santé de l’adolescent pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD), faisant valoir que la santé durant l’adolescence « a un impact à toutes les étapes de la vie ».

« La santé durant l’adolescence a un impact à toutes les étapes de la vie. La santé de l’adolescent constitue un enjeu stratégique pour l’atteinte des objectifs de développement durable », a-t-il déclaré à l’ouverture du deuxième Forum sur la santé de la reproduction des adolescent-e-s et jeunes (SRAJ).

L’investissement dans la santé des jeunes « est une opportunité pour exploiter le dividende démographique », d’où l’option prise par l’Etat du Sénégal de faire de la santé de l’adolescent(e) « une priorité de premier ordre, matérialisée à travers la promotion du capital humain de qualité, un des piliers fondamentaux du Plan Sénégal émergent (PSE) », a souligné le docteur Doucouré.

La volonté politique exprimée par les pouvoirs publics dans ce domaine s’est matérialisée notamment  par l’élaboration et la mise en œuvre de documents cadres de référence, dont le Plan national de développement sanitaire et Social (PNDSS) 2019-2028, qui prend en compte la problématique de la santé des adolescents et des jeunes.

Dans cette perspective, le deuxième Forum sur la santé de la reproduction des adolescent-e-s et jeunes « revêt un caractère particulier », en raison du poids démographique des adolescents et des jeunes (10-24 ans), environ 64% de la population au Sénégal et en Afrique de l’Ouest en général, sans compter « la vulnérabilité » de cette catégorie.

Il a évoqué, à ce sujet, les résultats des dernières enquêtes démographiques et de santé (2017 et 2019), qui révèlent que le risque de mortalité liée à la grossesse chez les adolescentes est d’environ de 30% plus élevé que chez les jeunes femmes âgées de 20-24 ans. C’est dire que malgré les efforts jusque-là consentis, « il existe encore des défis à relever », commente le docteur Doucouré.

Il a cité, parmi ces défis à relever, les attentes liées à la recherche-action, au financement, à la coordination des différents secteurs, de même que l’amélioration de l’accès à l’information jugée appropriée et aux soins adaptés aux besoins des adolescent(e)s, ainsi qu’une « information de qualité à travers une communication intégrée ».

Le reste de ces défis concerne l’amélioration de l’environnement social, législatif et réglementaire relativement aux sujets concernant les adolescent(e)s, la prise en charge holistique des questions de santé de la reproduction, de violences basées sur le genre, de santé mentale, « avec un accent mis sur la prévention ».

NSS/BK/OID

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