De notre envoyée spéciale à Abidjan, Sokhna Bator Sall

Abidjan, 3 sept (APS) – Les médias doivent mieux s’impliquer dans la dissémination des bonnes pratiques en matière de gestion durable des terres en Afrique, un sujet représentant un levier économique et un puissant créateur d’emploi et de richesse, estime Fragkidka Megaloudi, une officielle onusienne dans le domaine de la lutte contre la désertification.

“Nous voulons montrer aux journalistes l’importance de la gestion durable des terres qui peut devenir un levier économique et un puissant créateur d’emplois et de richesses”, a notamment dit Fragkidka Megaloudi, responsable à la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification (CNULCD).

Elle animait mardi, à Abidjan (Côte d’Ivoire), une session de formation destinée à sensibiliser des journalistes francophones africains sur les enjeux de la gestion durable des terres sur le continent africain.

“Chaque dollar investi dans la restauration des terres peut générer jusqu’à 30 dollars de bénéfices économiques”, a soutenu Mme Megaloudi lors de cette rencontre portant sur le thème “Comprendre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse : un aperçu des problèmes de dégradation, désertification au niveau mondial et en Afrique, causes et conséquences”.

Une vingtaine de journalistes africains sélectionnés sur une liste de 200 candidatures participent à cette formation qui se tient en prélude de la seizième session de la Conférence des parties (COP16) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), prévue à Riyad, en Arabie Saoudite, du 2 au 13 décembre 2024.

La CNULD est la plateforme mondiale par le biais de laquelle les gouvernements, les entreprises et la société civile se réunissent pour discuter des défis actuels et tracer un avenir durable pour les terres.

“Il s’agit d’une grande conférence. Mais elle est méconnue par l’opinion”, a-t-elle dit au sujet de la Conférence des parties de la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.

“Ainsi, la sensibilisation des journalistes sur les enjeux va aider à mieux s’imprégner sur ces sujets liés à la gestion durable des terres”, a expliqué cette officielle à la CNULCD.

Fragkidka Megaloudi rappelle que “la désertification des terres, et particulièrement en Afrique où 65% des terres arables sont dégradées, plonge des communautés entières dans la pauvreté et l’insécurité alimentaire”.

“Ce fléau exacerbe les déplacements forcés et alimente les conflits. Cela crée un cercle vicieux de désespoir, alors que la restauration des terres dégradées, peut créer jusqu’à 12 millions d’emplois en Afrique d’ici 2030”, a poursuivi l’experte à la CNULCD.

“Si les tendances se poursuivent, nous devrons restaurer 1,5 milliard d’hectares d’ici 2030 pour atteindre les objectifs de neutralité en matière de dégradation des terres pour pouvoir arriver à un équilibre”, a-t-elle indiqué.

Fragkiska Megaloudi a plaidé pour la poursuite des efforts en vue de “renforcer et rationnaliser les objectifs de l’Agenda 2030 et d’éradiquer la pauvreté au profit d’un développement durable inclusif”.

Elle a estimé que le partage d’expérience avec les journalistes permettra de “voir comment mieux rapporter ces sujets au niveau des publics qui méconnaissent la problématique de la gestion durable des terres”.

“Cet impact local de la dégradation des terres doit être relayée au grand public par les journalistes. C’est l’un des objectifs de cette session”, a indiqué Fragkiska Megaloudi.

SBS/MTN/BK

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