Les détails de la mise en oeuvre du budget de l’Etat au menu
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SENEGAL-PRESSE-REVUE

Dakar, 18 août (APS) – La livraison de lundi de la presse quotidienne traite principalement du deuxième rapport trimestriel d’exécution budgétaire pour l’année 2025, sur lequel la plupart des journaux reviennent en détail.

Le document publié dimanche par le ministère des Finances et du Budget dresse un état des lieux de la mise en œuvre du budget à fin juin, avec une mobilisation de ressources de 4.474,1 milliards de francs CFA, soit 43,1% des prévisions de la loi de finances rectificative (LFR), fixées à 10.384,5 milliards de francs CFA, rapporte Sud Quotidien.

Le journal souligne une progression significative des recettes, portée à la fois par la reprise de l’activité économique et par les résultats des administrations fiscales et douanières. “Des dettes en hausse, mais des défis persistants”, écrit Sud Quotidien, pour résumer la situation actuelle du pays en matière de finances publiques.

L’Observateur, également, souligne “une bonne mobilisation des ressources du budget général à fin juin 2025 de 4.474,1 milliards de francs CFA et des recettes de 2.226,3 milliards de francs CFA”. Mais il évoque dans le même temps “de graves manquements” liés à ce rapport, en citant l’ancien ministre de la Jeunesse, de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi, Pape Malick Ndour.

Selon l’actuel coordinateur national de la Convergence des cadres républicains (CCR), affiliée à l’Alliance pour la République (APR), parti de l’ancien président Macky Sall, ces manquements traduisent une “opacité” et une “inefficacité”.

Walfquotidien retient de ce rapport que l’Etat “vit au-dessus de ses moyens”, le journal relevant que le remboursement de la dette publique, les dépenses de personnel et l’achat de biens “ont englouti le gros du budget national”.

“La part des hydrocarbures dans les recettes de l’Etat augmente, tandis que les levées de fonds montrent une grande dépendance du Trésor au marché financier”, analyse le journal Le Quotidien. Mais “si l’Etat récolte suffisamment de recettes, celles-ci servent en majorité à payer nos dettes et à financer le train de vie de l’Etat, et pas du tout à l’investissement, qui n’a eu que 11 milliards le trimestre passé”, ajoute la même publication.

“Seuls 11,9 milliards ont été dépensés pour l’investissement public”, alors que “27 milliards [de francs CFA sont ] consommés chaque mois pour le fonctionnement de l’Etat”, renchérit Source A.

Le quotidien L’As, de son côté, signale que la masse salariale a augmenté de 22,9 milliards de francs CFA, alors que le déficit budgétaire s’élève à 588,3 milliards à juin 2025.

L’Etat affiche “des performances solides, mais les dépenses d’investissement restent à la traîne tandis que les subventions à l’énergie explosent”, indique L’info.

Le quotidien Le Soleil s’intéresse davantage à la question des inondations, revenue de plus belle au-devant de l’actualité après les dégâts causés par les dernières pluies enregistrées dans plusieurs localités du Sénégal.

Mais si l’on en croit le journal, les actions de l’Etat en matière de lutte contre les inondations “portent leurs fruits”, notamment à Grand-Yoff et aux Parcelles Assainies, deux quartiers de la banlieue dakaroise où le niveau des eaux est désormais “en forte baisse”.

“En visite, samedi, à Thiaroye-sur-Mer et aux Parcelles assainies, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé une série de mesures pour lutter contre les inondations, dont un plan quinquennal qui sera dévoilé prochainement”, rapporte Le Soleil.

BK/HB