SENEGAL–MAURITANIE–AGRICULTURE

Saint-Louis, 4 juin (APS) – La lutte anti aviaire dans la vallée du fleuve Sénégal fait partie des quatre  axes prioritaires de la collaboration liant la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal et des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED) à la Société nationale pour le développement rural (SONADER, Mauritanie), deux institutions sœurs qui mutualisent leurs efforts.

‘’Je voudrais d’abord remercier le Directeur général de la SONADER qui est venu pour opérationnaliser la convention que nous avons signée entre nos deux institutions sœurs. Nous avons été à Rosso le 20 janvier passé, pour étudier les axes de collaboration. Et à l’issue donc de la séance de travail que nous avions tenue au niveau de Rosso, quatre (4) axes prioritaires avaient été retenus’’, a déclaré Alassane Bâ, le directeur général de la SAED.

M. Bâ s’entretenait mardi après-midi avec des journalistes en marge d’une rencontre entre les deux institutions sœurs, tenue au siège de la SAED, à Saint-Louis.

Il a signalé que les deux parties ont ”identifié quatre axes” dans le cadre de leur collaboration. ”Le premier, c’est la lutte anti aviaire. Vous savez, aujourd’hui, dans la vallée du fleuve Sénégal, le péril aviaire est un péril réel. Les oiseaux sont transfrontaliers. Ils menacent la production et ils menacent même l’avenir de la riziculture”, a-t-il rappelé.

Il a souligné que c’est la raison pour laquelle les deux sociétés ont estimé ”nécessaire de conjuguer” leurs efforts et leurs forces pour ”lutter efficacement contre les oiseaux granivores”.

”Le deuxième axe de collaboration également, c’est le conseil agricole et les coopératives agricoles communautaires. Comme vous le savez, dans la Vision 2050, l’État accorde une importance capitale aux coopératives agricoles communautaires, et la Mauritanie a déjà fait des pas de géant dans ce domaine-là”, a-t-il expliqué.

Le troisième axe, qu’il considère comme ”extrêmement important” est la gestion de l’eau et la maintenance des axes hydrauliques. ”C’est un axe que nous avons identifié comme prioritaire, parce que l’eau, comme vous le savez, c’est le premier intrant en riziculture. Nous devons faire en sorte que l’eau soit disponible partout et à temps”, a-t-il préconisé.

Le dernier axe identifié est relatif à la lutte contre le typha, une plante aquatique sauvage, a-t-il précisé, relevant que cette plante ”constitue une menace par rapport à l’hydraulicité de l’eau”.

Il a par ailleurs souligné la nécessité, pour les deux sociétés, de conjuguer leurs efforts mais surtout de mutualiser leurs expertises pour le développement du bassin du fleuve Sénégal.

Hamada Ould Didi Ould Sid Ahmed, le directeur général de la SONADER, a magnifié la tenue de cette rencontre, soulignant que le fleuve Sénégal est une ”aubaine” pour les deux pays frères.

”Nous avons jugé utile de faire que les deux entreprises se rencontrent souvent, parce que nous partageons le fleuve Sénégal que nous pensons être une grande aubaine pour nos deux pays”, a-t-il lancé.

Il a indiqué qu’à Rosso, quatre thèmes jugés essentiels ont été retenus, avec charge pour les deux équipes équipes de développer les notes conceptuelles qui ont été présentées lors de la rencontre.

”Parmi ces thèmes, on a essayé de mutualiser nos efforts pour attaquer deux fléaux dont le premier est la lutte anti aviaire qui cause énormément de dégâts sur nos récoltes, mais aussi la plante envahissante qu’est le typha”, a dit Hamada Ould Didi Ould Sid Ahmad.

CGD/AMD/ADL/ASG