SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE
Dakar, 22 mai (APS) – Le Festival international de la littérature de Dakar (FILID) a été rythmé, jeudi, par un panel sur la littérature comme passerelle entre les peuples, une discussion à laquelle ont participé des auteurs culturels sénégalais, maliens, congolais et djiboutiens.
”(…) Nous pouvons citer deux exemples où la littérature était une passerelle entre les peuples, notamment la parution en 1921 du roman +Batouala+ de René Maran, où le peuple français a été informé sur la déshumanisation liée à la colonisation et a refusé d’endosser la responsabilité’’, a expliqué le secrétaire général de l’Association des écrivains sénégalais, Pr Djibril Diallo Falémé.
Dans un entretien avec l’APS, il a également évoqué ”la bataille des écrivains intellectuels, comme Jean-Paul Sartre, Maurice de Lafosse, etc.”.
Il a indiqué que par le canal de la littérature, ces auteurs ont aidé les peuples africains à avoir ‘’petit à petit’’ accéder à l’indépendance.
‘’Une passerelle se construit avec le temps. Nous n’avons pas encore réussi à développer une industrie littéraire ici en Afrique et on ne pourra pas parler de passerelle, sans pour autant qu’il y ait ce développement’’, a quant à elle déclaré Marie Sambay, distributrice et présidente du Festival international du livre de Kinshasa.
Pour elle, les passerelles entre les peuples existant déjà en Afrique, la littérature devrait tout simplement jouer un rôle de ciment vis-à-vis de ces derniers.
L’écrivain Fally Diaité Kaba, considère, quant à lui, la littérature orale et écrite comme une passerelle devant être ‘’aménagée, conformée et rendue paisible’’.
A l’en croire, cette passerelle doit se faire sentir grâce à une libre circulation au niveau des Etats.
‘’Quel que soit l’état de la passerelle, c’est l’endroit où l’on s’y trouve qui est important. Le peuple est complexe et sensible, il est une ethno-culture ayant besoin que l’on respecte sa diversité, sa sensibilité, pour que chacun se retrouve dans sa littéralité’’, fait-il remarquer.
Ancien enseignant en littérature et éditeur, le Djiboutien Omar Youssouf a magnifié le travail du littéraire qui véhicule son message de façon orale et écrite d’un coin à un autre, tout en relevant que l’écrit permet de créer un lien entre lecteurs et écrivains.
Le Festival international de la littérature de Dakar (FILID) se tient du 21 au 24 mai.
AMN/HB/OID/ASG