Saint-Louis, 20 sept (APS) – La gestion du barrage de Diama s’est normalisée avec un plan d’eau maximal ne dépassant pas la cote de gestion de 2,5 mètres IGN (référence altimétrique), a assuré Ibrahima Bâ, ingénieur en science des eaux et de la météo

“La gestion du barrage de Diama actuellement, elle est normalisée. Donc, il y a la cote 1,5 et la cote 2,5 m. Le maximum du plan d’eau est à 2,5. On fait de telle sorte que le plan d’eau ne dépasse pas ça”, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.

Il explique que si l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) “est avisée qu’une crue est en route”, elle procède à l’ouverture des vannes. Le but est que “le fleuve ne monte pas pour créer des inondations”.

Ibrahima Bâ, par ailleurs responsable des études techniques à l’Office des lacs et cours d’eau (OLAC), est revenu également sur la montée des eaux du fleuve Sénégal notée récemment dans le département de Bakel et dans la région de Matam.

“C’est vrai que cette semaine et la semaine d’avant, on parlait de la montée du fleuve Sénégal. Et récemment, on parle de la montée du fleuve Gambie. C’est quasiment deux phénomènes qui sont les mêmes et qui peuvent avoir les mêmes conséquences”, a-t-il fait savoir.

L’ingénieur en science des eaux et de la météo signale que la dynamique du fleuve Sénégal a changé depuis l’avènement des barrages.

“Alors, au fleuve Sénégal, la dynamique a changé depuis l’avènement des barrages. Donc, il y a eu le barrage de Diama et celui de Manantali, qui ont été mis en service vers les années 1989”, a-t-il rappelé.

Selon lui, avant l’avènement des barrages, les pics de crue “étaient très importants. Donc l’amplitude de la crue était très importante. La crue qui venait du Fouta-Djalon [Guinée], du Mali, arrivait à Saint-Louis avec une forte amplitude”.

“Donc, c’est vrai que l’amplitude est différée, mais elle était assez importante quand même”. Cela “permettait d’inonder l’ensemble des zones de la vallée alluviale du fleuve Sénégal”, a-t-il insisté.

Cette situation entrainait “les inondations des terres, les inondations au niveau des localités riveraines du fleuve mais également des inondations au niveau de Saint-Louis”, a-t-il rappelé.

“On peut se rappeler en 2003 que c’est à cause de ces événements de crue-là qu’on avait été obligé d’ouvrir une brèche au niveau de Saint-Louis”, a-t-il expliqué.

Le barrage de Diama est situé sur le fleuve Sénégal, près du village de Maka-Diama, à 27 kilomètres en amont de la ville de Saint-Louis.

CGD/ASG/BK

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