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Ziguinchor, 18 nov (APS) – La dynamique de paix dans laquelle la Casamance (sud) se trouve engagée offre l’opportunité de renforcer l’engagement en faveur de la promotion économique et sociale des femmes, a déclaré, mardi, l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor chargé du développement, Alsény Bangoura.
“La stabilité retrouvée en Casamance offre un contexte particulièrement favorable pour accélérer l’autonomisation économique des femmes et renforcer leur rôle dans le développement régional”, a-t-il dit.
M. Bangoura intervenait en marge d’un atelier régional de concertation sur l’avant-projet de loi portant autonomisation économique des femmes.

Des organisations féminines et des services déconcentrés de l’État ont pris part à cette rencontre organisée par le ministère de la Famille et des Solidarités, en partenariat avec Enabel, l’agence belge de coopération internationale.
Elle visait à partager les résultats de l’étude diagnostique nationale et à recueillir les contributions destinées à enrichir l’avant-projet de loi.
Selon Samba Diouf, représentant du ministère de la Famille et des Solidarités, “malgré les nombreuses politiques publiques mises en place depuis plusieurs décennies, notamment les dispositifs de financement et d’accompagnement, des défis persistent et nécessitent un renforcement du cadre institutionnel”.
Il a rappelé que c’est dans ce contexte que le chef de l’État “a instruit, lors du Conseil des ministres du 22 mai 2024, l’élaboration d’une loi d’orientation sur l’autonomisation économique des femmes, destinée à coordonner les interventions et à promouvoir l’équité et l’égalité des genres”.
M. Diouf a expliqué que l’étude diagnostique présentée à Ziguinchor a permis d’établir “une situation de référence complète, d’identifier les contraintes et opportunités, mais également de recenser les organisations féminines afin de constituer une base de données actualisée”.
L’adjoint au gouverneur a salué l’option du ministère d’organiser des ateliers régionaux, estimant que cette démarche “permet de territorialiser les politiques publiques”, en donnant la parole aux acteurs locaux.
Les participantes ont formulé plusieurs recommandations, notamment la réforme du Code de la famille, le renforcement de la présence des femmes dans les instances de décision, ainsi que l’adaptation des mécanismes de financement, de formation professionnelle et d’entrepreneuriat aux réalités du terrain.

MNF/BK/HK

