SENEGAL-RELIGION
Ziguinchor, 18 mai (APS) – Le directeur des Affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en langue arabe, le professeur Djim Dramé a réaffirmé, dimanche, à Ziguinchor (sud), que la ligne directrice de la structure qu’il dirige à travailler à consolider le modèle sénégalais de paix, de tolérance et du vivre-ensemble.
‘’Nous voulons aller partout au Sénégal et écouter toutes les sensibilités religieuses. Nous allons prendre en compte toutes les préoccupations des religieux et travailler pour consolider l’acquis et le modèle sénégalais de paix, de la tolérance et du vivre-ensemble’’, a-t-il dit.
Le professeur Djim Dramé s’exprimait ainsi à l’occasion d’une visite qu’il a effectué la région sud du pays, où il a rencontré des dignitaires religieux locaux pour leur expliquer les missions de la direction des Affaires religieuses.
Ce déplacement entre dans le cadre d’une tournée dans les foyers religieux du Sénégal, toutes croyances confondues, qui l’a déjà mené dans plusieurs localités, notamment Kaolack, Touba, Tivaouane.
Le représentant de l’évêque de Ziguinchor, Diogoye Benoît Séne
‘’Le Sénégal a des valeurs religieuses et culturelles. Nous avons des références. Il reste à travailler pour consolider notre modèle. Les religieux sont les régulateurs sociaux, des leaders d’opinion. Ils bénéficient d’une acceptation sociale. Donc, il faudra parler avec eux pour renforcer la paix au Sénégal’’, a souligné le professeur Dramé, rappelant que la direction des Affaires religieuses englobe toutes les religions du pays sans exception.
Il a, par ailleurs, fait savoir que la volonté du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à travers la création de la direction des Affaires religieuses, est d’accompagner et de soutenir les foyers religieux.
‘’L’idée est de formaliser les rapports entre l’État et les religions. Nous allons travailler pour la paix au Sénégal, pour l’harmonie et pour le vivre ensemble’’, a-t-il souligner, saluant la ‘’bonne cohabitation sociale entre les hommes et femmes religieux à Ziguinchor’’.
Le président de la Fédération des associations religieuses de Ziguinchor, Chérif Boun Chamsidine Aïdara
Djim Dramé a ainsi annoncé un plan d’action qui sera décliné sous forme de colloques, de séminaires, afin de discuter, d’étudier et d’insister sur les valeurs inculquées par les religions au Sénégal.
Le représentant de l’évêque de Ziguinchor, Diogoye Benoît Séne a, lors de cette visite du directeur des Affaires religieuses, remercié le chef de l’État pour la création de cette direction.
‘’Une direction qui a pour but de se concerter avec les acteurs religieux est une excellente démarche. Nous marchons sur des valeurs, qui constituent le ciment de l’unité du Sénégal. Cette direction est un plus dans l’unité nationale et dans la construction d’une nation solide et développée’’, s’est-il réjoui.

Des dignitaires religieux de la Casamance, toutes confessions confondues
Le président de la Fédération des associations religieuses de Ziguinchor, Chérif Boun Chamsidine Aïdara, a également salué la création d’une telle direction qui, ‘’va davantage promouvoir le vivre-ensemble, encourager le bon voisinage et renforcer le dialogue interreligieux, piliers de la stabilité sociale dans une région comme la Casamance marquée par la diversité cultuelle’’.
La présidente des femmes du bois sacré de Djibélor, en Cassmanec, connue sous le titre de reine mère Apoye Etam (Celle qui est sur la terre, en diola) Marie Rosalie Coly a, pour sa part, invité l’État du Sénégal à davantage valoriser le culte des ancêtres.
‘’Nous croyons tous en un dieu unique. L’État du Sénégal doit davantage valoriser le culte des ancêtres. Il faut que des acquis soient pérennes pour conserver nos valeurs’’, a-t-elle exhorté, se félicitant de la visite du directeur des Affaires religieuses à Ziguinchor.
La direction des Affaires religieuses a été créée le 17 avril 2024, en Conseil des ministres par le président Bassirou Diomaye Faye, qui entend la transformer en délégation des Affaires religieuses et des cultes pour mieux institutionnaliser les relations entre l’Etat et les religions.
MNF/ABB