La digitalisation de l’état civil intègre l’audit des registres (Balla Moussa Fofana)
La digitalisation de l’état civil intègre l’audit des registres (Balla Moussa Fofana)

SENEGAL-SOCIETE-COLLECTIVITE

Dakar, 10 déc (APS) – Le processus de digitalisation de l’état civil s’accompagne systématiquement d’un travail d’audit et de vérification des registres, a assuré le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires.

Balla moussa Fofana répondait à certaines questions soulevées par les députés, mardi lors de la plénière de l’Assemblée nationale portant sur le vote du budget de son département pour l’exercice 2026.

“Oui, la digitalisation de l’état civil intègre l’audit des registres en même temps”, a-t-il dit, en rappelant que le Sénégal compte près de 30 millions d’actes d’état civil, incluant naissances, mariages et décès, pour une population estimée à 18 millions d’habitants.

À ce jour, 20 millions de pièces ont été numérisées et digitalisées, tandis que 10 millions restent à intégrer dans le système national.

Il a expliqué que la modernisation de l’état civil repose sur un dispositif mis en place avec l’Agence nationale de l’état civil, les ministères de l’Enseignement et de l’Éducation, ainsi que les écoles, permettant à tout élève dépourvu d’extrait d’en obtenir un via une procédure spécifique.

Moussa Balla Fofana a souligné que la fraude demeure un problème avec les registres en papier, certains administrés sollicitant des documents alors qu’ils savent que leurs données ne sont pas conformes.

Il a insisté sur la nécessité d’une sensibilisation accrue, rappelant l’organisation récente de la Semaine de l’état civil consacrée qui correspond à cet objectif.

Le ministre a également annoncé la mise en place d’une application mobile permettant aux citoyens de demander, à distance, leurs pièces d’état civil, ainsi que la préparation d’un projet de loi visant à encadrer la gestion numérique des données.

Une fois adoptée, dit-il, cette loi rendra obligatoire l’utilisation du Registre national de l’état civil (RNEC) pour toutes les municipalités.

Selon Balla Moussa Fofana, l’harmonisation des outils, la signature électronique et la déclaration numérique des naissances depuis les structures de santé permettront de régler durablement les dysfonctionnements constatés.

AN/BK