SENEGAL-ECONOMIE-DEVELOPPMENT
Kaffrine, 26 mai (APS) – Des femmes de la commune de Kaffrine (centre) disposent désormais d’un centre d’élevage piscicole grâce à l’appui technique de l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA).
Erigé au quartier Diamaguène Ndiobène de la capitale du Ndoucoumane, ce centre se veut une ‘’véritable opportunité économique’’ pour les femmes à travers le Groupement d’intérêt économique (GIE) ‘’Daan Sa Doole’’ chargé de son exploitation.
L’infrastructure aménagée sur une superficie d’un hectare dispose de six bassins de 100 mètres carrés, entourés de filets de moustiquaires, d’un forage construit par le Projet de valorisation des eaux pour le développement de chaines de valeur (PROVAL/CV). Chaque bassin contient des alevins de moins de 13 grammes, d’après Awa Kandé, la cheffe du service régional de l’ANA.
Selon elle, l’activité se fait sur trois phases dans l’écloserie : le pré-grossissement, le grossissement et la période de maturation, avec des posions majeurs communément appelés tilapia.
‘’C’est une première dans l’histoire de la région de Kaffrine, pour ne pas dire dans la commune avec ce centre d’élevage piscicole. Aujourd’hui, après un cycle d’élevage de six mois de reproduction des poissons mâle et femelle on est à la phase récolte’’, a-t-elle expliqué.
Elle s’entretenait dimanche avec des journalistes en marge de la cérémonie officielle de récolte des poissons du centre d’élevage piscicole et d’une journée portes ouvertes en présence des autorités territoriales, de la direction régionale de la pêche, des délégués de quartier, des notables, des partenaires, entre autres.
Selon Awa Kandé, la pisciculture reste une alternative pour atteindre la souveraineté alimentaire tant souhaitée par les pouvoirs publics.
‘’On avait empoissonné 2000 alevins avec un poids moins de 13 grammes, par sujet. Actuellement, on se retrouve avec un poids moins de 280 grammes par unité pour la récolte, avec une biomasse de deux tonnes’’, a-t-elle précisé.
Pour la présidente du GIE ”Daan Sa Doole”, Marie Diouf, c’est une journée de soulagement pour les femmes bénéficiaires, après de longues années de durs labeurs.
‘’Au début, on s’activait dans le maraîchage. C’est par la suite qu’on a pensé à la pisciculture. Dieu merci, grâce à l’accompagnement du prescient du Conseil départemental de Kaffrine, Abdoulaye Wilane, on a créé ce centre, avec l’appui technique de l’ANA”.
D’après Marie Diouf, les femmes de Kaffrine éprouvaient d’énormes difficultés pour avoir du poison frais.
Cependant, tout n’est pas rose, selon madame Diouf qui signale que dans ce centre d’écloserie, il y’a un manque criant d’eau potable, compte non tenu de la salinisation du sol et du problème de l’aliment des alevins.
CTS/ADE/OID/ASB