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Koutal, 28 avr (APS) – La salinisation des terres  constitue un obstacle au développement des activités agricoles et pastorales, à Koutal, un village de la commune de Ndiaffate, dans la région de Kaolack (centre).

Ici, l’état de dégradation des sols saute à l’oeil nu, impactant négativement le développement des activités agricoles et pastorales.

La rareté de l’herbe, à cause de la salinisation, se ressent dans l’alimentation du bétail, favorisant la transhumance vers d’autres contrées, fait croire Abdourahmane Sy, un des responsables du Collectif pour la défense des intérêts de Koutal et environs (CODIKE).

”Nous avons des problèmes environnementaux liés à la salinisation des terres, à Koutal, qui est une zone agricole. Cette situation cause donc des problèmes aux cultivateurs mais également à l’habitat, puisque le sel détruit gravement nos bâtiments. La proximité de notre village avec la société de production de sel, Les salins du Saloum, n’est pas étrangère à cette situation dramatique”, affirme M. Sy.

A son avis, cette usine de production de sel, qui a été implantée dans cette zone depuis la colonisation, ne fait pas beaucoup d’efforts en matière de responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) vis-à-vis des populations locales.

”Nous voulons vraiment que le statut de notre localité soit revu. Beaucoup de promesses nous ont été faites mais, jusqu’à présent, rien n’a été concrétisé. Le régime précédent, le président Macky Sall, de passage dans le village, avait promis d’ériger Koutal en commune’’, regrette-t-il.

Le déclassement de la forêt classée préconisée

”Nous espérons que des actions seront entreprises dans ce sens pour que notre localité puisse prendre son destin en main et exploiter au mieux les potentialités dont elle dispose’’, poursuivit-il.

Le chef du village, Abdoulaye Ndiaye, communément appelé Mame Abdou, fait également remarquer que Koutal ne dispose plus de terres pour ses activités agricoles, à cause de la forte salinisation des sols.

”Nous n’avons plus de réserves foncières pouvant permettre de développer des activités agricoles, à cause de la forte salinisation des terres, mais surtout à cause de la forte poussée démographique’’, précise Abdourahmane Sy du CODIKE.

Une situation qui, selon lui, fait que les besoins des populations dans le domaine du foncier ne peuvent pas être satisfaits, alors que beaucoup de jeunes, qui habitent chez leurs parents, veulent disposer d’une maison.

C’est pourquoi, il suggère l’extension du village, particulièrement par le déclassement de sa forêt classée, qui peut constituer une ‘’solution salutaire’’.

ADE/ASB/OID/SKS/ABB