SENEGAL-SANTE

Kédougou, 2 juil (APS) – Le taux de prévalence contraceptive dans la région de Kédougou est passée de 11 % en 2019 à 18% en 2023, a indiqué, mercredi, Fatou Traoré, coordonnatrice de la santé de la reproduction à la direction régionale de la santé (DRS), citant l’Enquête démographique et de santé (EDS),

‘’Pour les indicateurs de la planification familiale, (…) la région de Kédougou est à 18% contre 11% en 2019 de taux de prévalence contraceptive‘’, a-t-elle indiqué.

Elle intervenait lors d’un panel sur la planification familiale organisé par l’ONG Ademas, en partenariat avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale. La rencontre s’est déroulée en présence des acteurs de la santé de Kédougou.

Fatou Traoré relève que les besoins non satisfaits de la contraception chez les femmes de la région sont estimés à 19, 6% dans la région de Kédougou.

‘’Alors que l’objectif national pour le taux de prévalence contraceptive est d’atteindre les 46% d’ici 2028, la région de Kédougou est loin de ces résultats. C’est pour cette raison que ce panel est organisé pour sensibiliser et faire un plaidoyer avec tous les secteurs pour leur engagement dans la réduction de la mortalité maternelle’’, a-t-elle expliqué.

La coordonnatrice de la santé de la reproduction a révélé que 340 décès maternels ont été enregistrés dans la région de Kédougou en 2023.

‘’Alors que le niveau national est actuellement à 153 décès maternels, nous faisons presque le double. Dans les objectifs de développement durable, d’ici 2028, c’est d’avoir un taux inférieur à 70 décès’’, a-t-elle rappelé.

Fatou Traoré signale que la région de Kédougou affiche un taux de 35 décès néonatals pour 1000 naissances vivantes.

Il a rappelé que l’objectif consiste à ‘’avoir un résultat qui est inférieur à 23 décès pour 1000 naissances vivantes afin de lutter contre les décès néonatals dans la région de Kédougou’’.

Selon elle, la direction de la santé de Kédougou s’est fixé cette année pour objectif d’atteindre un taux de prévalence contraceptive de 32% de manière à lutter contre les décès maternels et néonatals.

‘’Chaque région a des objectifs d’ici 2028 fixés par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, et pour cette année, la région de Kédougou doit atteindre 32, 6% au niveau des trois districts sanitaires’’, a-t-elle indiqué.

Elle a rappelé ‘’la persistance des réalités socio-culturelles’’, expliquant que ‘’les tabous, les barrières linguistiques et l’inaccessibilité des services sanitaires aux populations sont, entre autres, des obstacles dans la région de Kédougou’’.

Elle indique que les villages de la région ‘’’sont dispersés et éloignés’’ les uns des autres, situation qui fait que ‘’le déplacement n’est pas du tout facile’’.

Elle a par ailleurs insisté sur le problème de disponibilité des médicaments contraceptifs.

PID/ABD/SKS/FKS/ASG