Kaolack, 4 jan (APS) – Le Groupement d’intérêt économique (GIE) des femmes de la Fayda de Kaolack (centre) travaille à l’autonomisation de ses membres à travers des activités de transformation des produits locaux, a assuré sa présidente, Mariama Fall, dans un entretien avec l’APS.

Regroupant une soixantaine de membres, toutes issues du quartier Médina Baye de la commune de Kaolack, le GIE, une branche de la section féminine du dahira Ansaroudine (Association des disciples de Cheikh Ibrahima Niass) a été créé en 2011.

”Nous sommes spécialisées dans la transformation des produits locaux notamment des céréales, des fruits et légumes ainsi que dans la saponification. La plupart de nos clients sont à Kaolack mais nous exposons nos dans les foires comme la Foire internationale de Dakar (FIDAK), à la Foire internationale de Kaolack et même Meknès, au Maroc. Nous travaillons inlassablement à rendre plus autonomes nos membres grâce à la transformation de produits locaux’’, a déclaré Mme Fall.

Elle s’exprimait à l’intérieur d’une vaste pièce d’une trentaine de mètre carrées où sont installés des moulins à mil et d’autres matériels de production, en présence des femmes masques sur le nez en train de tamiser la farine de mil.

”Nous avons de la clientèle dans les +loumas+ (marchés hebdomadaires), mais l’étroitesse de notre unité de transformation ne nous permet pas de stocker beaucoup de nos matières premières. Nous souhaitons que le gouvernement nous aide à avoir des locaux plus adaptés”, a-t-elle plaidé, au milieu des sachets de mil, de maïs et d’autres céréales locales et de bouteilles de jus de fruits avec l’étiquette ‘’GIE Femmes de la Fayda’’.

Elle a indiqué que les matières premières utilisées sont produites au Sénégal et prennent en compte la demande des clients.

Les femmes transforment le mil, l’arachide, le niébé, les fruits et légumes comme le citron, le bissap, entre autres produits locaux, a poursuivi Mariama Fall, soulignant que les membres de son GIE bénéficient de l’accompagnement de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack (CCIAK).

Le centre de transformation permet aux membres qui y travaillent de subvenir à leurs besoins quotidiens et à ceux de leurs familles.

Le Groupement d’intérêt économique (GIE) des femmes de la Fayda plaide pour un accès aux financements. 

‘’Notre plus grande préoccupation demeure l’accès aux financements. Nous avons certes bénéficié de quelques subventions mais ce n’est pas suffisant parce que nous avons besoin encore d’autres machines pour nous faciliter notre tâche’’, a déclaré Fatou Diallo, une des membres.

 

La présidente Mariama Fall dit attendre toujours un financement de Délégation à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ).

”Notre association dispose de tous les papiers administratifs dont une autorisation de fabrication et de mise en vente (FRA) et des codes-barres. Le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT) nous accompagnait au début. J’ai déposé tous les dossiers à la DER/FJ qui a promis de me revenir’’, a confié Mme Fall qui accueille parfois des stagiaires du centre professionnel de Bignona (sud).

En dehors des activités de transformation, les membres du GIE apprennent, chaque week-end, le coran et le français grâce à leur présidente, une institutrice à la retraite.MBT/ADE/OID

Dans la même rubrique
Charger plus dans Dépêches

Voir aussi...

SENEGAL-AGRICULTURE-ELEVAGE / Vers une ‘’actualisation’’ de la loi d’orientation agrosylvopastorale

Dakar, 8 mai (APS) – Le président de la République a demandé aux ministres concernés…