Kaolack : le COSEF et d’autres acteurs portent le plaidoyer pour l’application de la loi sur la parité
Kaolack : le COSEF et d’autres acteurs portent le plaidoyer pour l’application de la loi sur la parité

SENEGAL-PARITE-LEGISLATION

Kaolack, 11 juil (APS) – Des acteurs politiques, élus territoriaux, membres des organisations de la société civile, représentants des médias et des antennes départementales du Conseil sénégalais des femmes (COSEF) ont plaidé, à Kaolack, pour une application effective de la loi sur la parité.

Ils ont formulé ce plaidoyer lors d’un atelier de sensibilisation et de plaidoyer sur l’application de la loi n°2010 du 28 mai 2010 portant parité absolue entre hommes et femmes dans les instances électives et semi électives.

Placée sous la présidence du Conseil sénégalais des femmes (COSEF), Seynabou Mbaye, elle s’est déroulée jeudi et vendredi au centre de format de l’Association pour la promotion de la femme sénégalaise (APROFES).

Elle rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet ‘’Promotion de l’application effective de la loi sur la parité pour renforcer la participation effective des femmes dans les instances électives et semi-électives, en vue des élections territoriales de 2027’’.

‘’Parfois, il y a une incompréhension de cette loi dont la principale conséquence est qu’on a souvent des bureaux de conseils municipaux ou départementaux qui ne sont pas paritaires’’, a relevé Seynabou Mbaye.

Elle explique que le COSEF souhaite ‘’anticiper, en menant la sensibilisation auprès de toutes les parties prenantes, au lieu d’attendre que les élections se fassent, comme ce fut le cas la dernière fois’’.

L’objectif, selon elle, c’est de mieux présenter la loi sur la parité et son décret d’application, d’expliquer ses dispositions afin de parvenir à un ‘’plan d’actions minimal’’, qui permettra de mener des actions continues d’ici les prochaines élections territoriales.

Ce plan d’actions minimal devrait leur permettre d’arrêter un ensemble d’activités clés.

Elle pense qu’’’il faudrait faire tout pour mieux expliquer les dispositions de la loi’’. Pour cela, ‘’il nous faudrait, ensemble, COSEF et autres acteurs du mouvement féminin et du mouvement social, formuler un ensemble de recommandations auprès des décideurs pour harmoniser avec un certain nombre de dispositions qui interviennent dans les élections’’.

Elle cite à égard le Code électoral, le Code général des collectivités territoriales et le règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

Les actions prévues seront menées au niveau des formations politiques, a précisé Mme Mbaye. Sa conviction est que la loi sur la parité doit s’appliquer au sein des partis et coalitions de partis politiques.

‘’C’est ce qui est expressément dit dans le décret d’application. Donc, il faudrait que les dispositions soient prises, que les partis politiques se préparent davantage et essaient d’intégrer les dispositions de cette loi dans leurs organes, pour qu’il y ait davantage de femmes dans toutes les instances des partis politiques’’, a-t-elle préconisé.

Elle a rappelé que les femmes représentent 47,8% dans les instances territoriales, relevant que le problème se situe au niveau de la confection des listes, du fait d’une interprétation divergente de la loi sur la parité.

 ‘’Nous avons déposé 107 recours à l’issue des élections territoriales de 2022 grâce au réseau national de veille pour l’application de la parité, coordonné par le COSEF. Toutes les décisions de justice ont été rendues dans le sens de la reprise de l’élection de bureaux concernés pour les conformer à la parité’’, a souligné Seynabou Mbaye. 

ADE/HB/ASG