SENEGAL-ENVIRONNEMENT-CLIMAT

Kaolack, 1er août (APS) – L’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé du développement, Mamadou Habib Kamara, a présidé, jeudi, le lancement du Projet de mise en cohérence de la planification nationale et infranationale de l’adaptation aux changements climatiques au Sénégal, a constaté l’APS.

D’un coût global de 1 milliard 567 millions de francs CFA, pour une durée de trois ans (2024-2027), ce projet, financé par le Fonds vert pour le climat, est exécuté par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), sous le portage de l’Environnement et de la Transition écologique.

Son objectif est d’arriver à la résilience du pays, en facilitant l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans la planification, a expliqué son coordonnateur, Gabriel Pierre Ndiaye.

”Ce projet vise également à renforcer le cadre de gouvernance de l’adaptation aux changements climatiques qui est piloté par le Comité national sur les changements climatiques, avec ses comités régionaux”, a-t-il ajouté.

”L’idée, selon lui, c’est d’arriver à ce cadre de gouvernance pour mener convenablement leur travail et appuyer le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique dans la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques”.

Il a indiqué qu’il est prévu dans la mise en œuvre de ce projet une étude de vulnérabilité visant à démontrer ”réellement” les impacts des changements climatiques par rapport aux secteurs économiques comme l’élevage et le tourisme, mais aussi sur les ressources en eau et la préservation de la biodiversité.

Gabriel Pierre Ndiaye, a souligné qu’à l’issue de ce travail scientifique, des plans nationaux d’adaptation qui vont définir la vision et les axes stratégiques seront identifiés, en ciblant les projets prioritaires que le Sénégal souhaite défendre par rapport aux impacts des changements climatiques”.

”Il sera question de voir comment renforcer l’accès aux financements climatiques à travers le développement de projets bancables répondant aux réalités des communautés. Des projets inclusifs qui pourront permettre d’accéder au Fonds vert climat, au Fonds pour l’environnement mondial et à tous les autres Fonds bilatéraux et multilatéraux qui financent des programmes axés sur les changements climatiques”, a-t-il encore souligné.

M. Ndiaye a expliqué que le choix de Kaolack s’explique par le fait que c’est une région vulnérable. ”Elle est ciblée suite à un travail de diagnostic qui a été fait suivant les zones éco-géographiques, en intégrant les questions climatiques”, a-t-il expliqué.

Représentant à cette réunion, le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, Dibor Sarr Faye, cheffe de division à la Direction du Changement climatique, de la Transition écologique et des Financements verts, a indiqué que ce projet rentre dans le cadre de la politique étatique de lutte contre les changements climatiques.

”C’est la raison pour laquelle notre pays a initié le processus de planification nationale d’adaptation aux changements climatiques qui a été lancé à Cancun (Mexique), avec pour objectif de réduire la vulnérabilité des populations et des écosystèmes face aux changements climatiques mais également d’intégrer l’adaptation dans la planification, à tous les niveaux”, a-t-elle soutenu.

ADE/HK/AB