SENEGAL-SANTE-SPORTS
Kaolack, 17 mai (APS) – L’Association sénégalaise de médecine du sport a initié, samedi, à Kaolack (centre), un séminaire sur le thème de la mort subite et les arrêts cardiaques des sportifs, en vue de les prévenir, a constaté l’APS.
‘’Nous ne sommes pas là pour garantir la vie des sportifs, mais pour les sauver en prévenant les accidents au niveau des terrains où l’on pratique des activités sportives, notamment le football’’, a notamment dit le docteur Abdoulaye Diagne, membre du comité directeur de l’Association sénégalaise de médecine du sport.
La rencontre, qui va également être organisée dans toutes les régions du Sénégal, a enregistré la participation d’une trentaine de participants, dont les présidents de clubs, les staffs médicaux des équipes de différentes disciplines sportives, des entraineurs, préparateurs physiques, entre autres.
Elle a servi d’occasion pour les patriciens de la médecine du sport de faire des démonstrations, pour qu’au niveau des régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine, il y ait moins d’incidents, a précisé Dr Diagne, qui est par ailleurs membre de la Commission médicale de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
‘’En tant que médecins du sport, nous ne voulons plus de cas de mort subite sur le terrain. C’est pourquoi nous avons tenu ce séminaire à Kaolack sur la mort subite, les arrêts cardiaques, qui sont très importants’’, a-t-il ajouté.
Selon lui, ce qui est difficile dans l’arrêt cardiaque, est que la victime est consciente et demande d’être secourue, mais personne ne l’entend et ne peut faire le minimum de geste pour la sauver.
‘’Et pourtant, au début de l’attaque, il suffisait simplement de quelques gestes pour la sauver. Mais les gens restent en spectateurs en attendant qu’arrive l’ambulance pour la transporter au niveau des structures de santé. Ce qui est un peu dramatique’’, s’est désolé Dr Abdoulaye Diagne.
La rencontre a également permis de parler de la commotion cérébrale, qui constitue un traumatisme crânien léger qui peut survenir quand deux joueurs se cognent la tête et que l’un deux a un malaise et tombe, comme ce fut le cas de Sadio Mané, en 2022, lors Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football.
‘’Dans ce type d’accident, il faut une prise en charge correcte. Si Sadio Mané n’avait pas une prise en charge correcte, il pourrait y avoir des déficits moteurs un peu partout et des paralysies’’, a-t-il souligné.
C’est pourquoi l’Association sénégalaise de médecine du sport est en train de faire le tour des régions du Sénégal pour former les gens sur ces types d’accidents pour qu’ils puissent palier leurs lourdes conséquences, a indiqué Dr Diagne.
‘’Nous voulons, à travers ce séminaire, que les participants puissent être capacités à pouvoir effectuer les petits gestes permettant de sauver quelqu’un qui, suite à un malaise, tombe sur le terrain’’, a-t-il indiqué.
Il a invité les clubs et autres équipes sportives à faire régulièrement des visites médicales et l’électrocardiogramme (ECG) pour leurs pensionnaires, ‘’le minimum qu’il faut faire pour pouvoir sauver des vies humaines’’.
ADE/ABB
