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Dakar, 5 mars (APS) – Le sujet diabétique qui observe le jeûne doit contrôler sa glycémie au moins trois fois par jour, afin d’éviter les risques médicaux pouvant aller d’un malaise à un coma diabétique, conseille le professeur Said Nourou Diop.
‘’Le diabétique qui a la possibilité de jeûner, à qui on peut recommander de jeûner, celui-là, doit prendre sa glycémie au moins trois fois dans la journée’’, a déclaré l’ancien directeur du centre Marc Sankalé, structure dédiée à la prise en charge du diabète à l’hôpital Abass Ndao.
Il intervenait lors des mercredis de l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD), une initiative axée cette fois-ci sur ramadan et diabète.
D’après le spécialiste, lorsqu’un individu diabétique jeûne, il y a un risque de chute très importante du taux de sucre, ce qui justifie la nécessité de surveiller la glycémie.
Le professeur Said Nourou Diop note aussi que ‘’beaucoup de sucre, beaucoup de graisse, vont déséquilibrer le diabète’’. Selon lui, ‘’il s’agit de risques immédiats, quel que soit le type de traitement du diabétique’’.
‘’Dès que le diabétique a un malaise, il faut réguler la glycémie, en le remettant à 0,80. On recommande d’arrêter de jeûner, parce que qu’à n’importe quel moment de la journée, si la glycémie est inférieure à 0,70 g/l, la personne doit arrêter de jeûner’’, a prévenu le spécialiste du diabète.
Même dans le cas où la glycémie augmente et affiche un taux supérieur à 3 grammes, le malade doit aussi arrêter de jeûner.
Said Nourou Diop a également évoqué le risque d’une hypoglycémie pouvant entrainer un coma diabétique. Il a alerté à cet égard sur le danger de la déshydratation, qui peut aussi être un risque dangereux pour le patient diabétique.
‘’Les personnes diabétiques ont tendance à pisser beaucoup plus souvent, et du coup, quand elles ne boivent pas, elles vont être déshydratées’’, a-t-il indiqué.
Avec le jeûne, des complications chroniques peuvent subvenir au niveau des reins ou du cœur qui peuvent s’aggraver du fait du manque d’eau, selon toujours le spécialiste.
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