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Gniby (Kaffrine), 26 juin (APS) – Aïssatou Ndiaye Diallo, préfète du département de Kaffrine (centre), a plaidé, jeudi, pour des reformes législatives intégrant les droits des enfants dans les politiques budgétaires.
‘’Aujourd’hui, tout le monde doit œuvrer au renforcement des reformes, garantissant certaines initiatives, pour une meilleure prise en compte des enfants et de leurs droits au niveau des plus hautes sphères décisionnelles. Il s’agira de conduire des reformes législatives en matière de politique budgétaire pour intégrer les droits des enfants’’, a-t-elle notamment plaidé.
Mme Diallo s’exprimait au terme de la célébration de la 35ième édition de la Journée de l’enfant africain, tenue dans la commune de Gniby.
La mairesse de la commune, Amy Ndiaye, des autorités administratives et territoriales, des responsables de services départementaux, des comités départementaux de protection de l’enfance, des responsables des projets et programmes, le représentant de la fédération des maitres coraniques et le Conseil municipal des enfants, ont pris part à cette activité.
Le thème de cette année est : ‘’La planification et budgétisation des droits de l’enfant, progrès depuis 2010’’.
L’autorité administrative a insisté sur la nécessité de garantir une démarche participative dans l’élaboration des budgets, d’assurer l’augmentation des allocations budgétaires en faveur des enfants.
Elle a appelé au renforcement du plaidoyer en faveur de la politique fiscale et du cadre de responsabilité adapté aux enfants en matière de budgétisation et de planification, à accentuer les efforts politiques pour garantir des décisions de politiques publiques, soutenant et renforçant les programmes sensibles aux droits des enfants.
Elle a félicité et remercié aussi l’édile de Gniby de la réussite de l’organisation, avant de saluer les nombreux efforts consentis par le comité départemental de protection de l’enfance de Kaffrine et les partenaires.
La préfète a lancé un appel à la conjugaison des efforts pour le relèvement des indicateurs en termes de plaidoyer pour la protection des enfants.
La présidente du conseil municipal des enfants, Coumba Magassouba a, pour sa part, relevé les différentes difficultés que vivent les enfants dont notamment les mariages précoces, la mendicité des enfants et les violences subies au sein des familles.
Toutefois, elle a salué les différentes politiques entreprises par l’Etat pour davantage assurer les droits des enfants avec notamment la stratégie nationale de protection de l’enfance (SNPE) qui a été adoptée, avec la mise en place de comités locaux de protection de l’enfance dans les villages et quartiers, et de conseils municipaux de l’enfance dans certaines communes.
Ce processus, a-t-elle dit, a permis à des milliers d’enfants d’être déclarés à l’état civil.
La mairesse de Gniby, Amy Ndiaye a magnifié le choix porté sur sa commune, avant de s’engager à davantage prendre en charge toutes les préoccupations des enfants, surtout par rapport à leur implication dans le conseil municipal.
CTS/ADE/ASB/AB