Thiès, 13 sept (APS) – La Direction régionale de la santé de Thiès a tenu, mercredi  une réunion technique destinée à évaluer ses capacités à assurer une bonne  couverture sanitaire du Gamou dans les foyers religieux de la région, a constaté l’APS.

La rencontre abritée par la Direction régionale de la santé de Thiès, a enregistré la présence des représentants des structures sanitaires publiques et privées des départements de Thiès et Tivaouane.

La réunion a été élargie à tous les agents, dont ceux venant d’autres régions, qui interviendront dans le dispositif de prise en charge sanitaire des fidèles qui se déplaceront vers la cité religieuse tidiane.

Cette réunion visait, selon le directeur régional de la santé (DRS), à coordonner les actions des différents intervenants lors de cet événement.

De la communication avec le Sneips au plus haut niveau de référence, y compris en dehors de la région, en passant par la prévention à travers le service d’hygiène et la prise en charge de premier niveau par les postes médicaux avancés, tous les éléments de la chaîne étaient conviés à cette réunion.

Il s’agit également d’éviter que ce rendez-vous annuel ne soit le point de départ de l’expansion de différentes maladies comme la dingue, le paludisme ou encore le chikungunya, qui sont surveillées dans certaines localités du pays.

Ces échanges ont permis de faire le point sur les capacités de la région en termes de personnel, de plateau médical, de logistique, afin de déterminer les gaps à combler.

« La région de Thiès avance en termes de moyens, de ressources humaines mais aussi d’infrastructures », a dit Mama Moussa Diaw, qui a ajouté : « aujourd’hui, nous avons des spécialistes, l’université et de grands hôpitaux qui nous permettent de prendre en charge des patients que nous ne pouvions pas prendre en charge il y a quelque temps ».

Cet état des lieux n’était pas destiné à préparer le seul Gamou de Tivaouane, mais aussi ceux des des autres localités de la région, prévus dans la même période.

La région compte au moins 16 gamous officiels, a relevé le médecin-chef de district de Thiès, Docteur Amadou Mbaye Diouf.

La région de Thiès qui peut satisfaire « 90% » de ses besoins en ambulances, selon le Docteur Diaw, a sollicité toutefois 45 ambulances, dont six médicalisées, pour « sécuriser tous les axes menant à Thiès ».

Rien que dans la ville de Tivaouane, il y aura 61 à 64 postes médicaux avancés, a-t-il  poursuivi.

L’idée est de faire en sorte qu’en cette période d’hivernage, le patient n’ait pas à parcourir une longue distance pour bénéficier de prise en charge.

En plus des postes médicaux avancés, il y a le centre de santé et l’hôpital de Tivaouane, les hôpitaux de Thiès et Mbour, ainsi que les centres de santé de  Pour, Khombole, etc.

Tout cela devra être coordonné pour définir la destination de chaque victime en fonction du lieu de l’accident, explique Mama Moussa Diaw.

Vu que dans la région de Thiès, « l’essentiel des accidents sur les routes nationales se passent entre Tivaouane et Kébémer, dans la région de Louga, des discussions avaient été engagées avec le Samu pour qu’il s’implante au centre de santé de Mékhé.

Une coordination prévue entre le Samu et les sapeurs pompiers devra permettre de couvrir les environs de Touba Toul, a-t-il annoncé, non sans évoquer tout un dispositif  impliquant les Samu de Kaolack et Touba pour s’occuper des axes menant à Tivaouane.

« Plus de 3.000 agents » devront être mobilisés, dans le cadre de ce dispositif de couverture sanitaire du Gamou, a dit Mama Moussa Diaw, pour qui, « la force aujourd’hui de la région de Thiès est qu’elle peut compter massivement sur  les agents (locaux) ».

La région n’aura à recourir au niveau central que pour certaines spécialités, parce qu’ayant « changé » de visage, grâce à l’université Iba Der Thiam et à ses hôpitaux.

« De moins en moins, nous aurons besoin des camions chirurgicaux parce que nous avons beaucoup de blocs opératoires » ouverts, y compris à Mékhé et Khombole, a-t-il relevé, précisant que ces équipements permettent de prendre en charge certaines urgences.

A cela s’ajoute l’ouverture progressive du centre hospitalier militaire de Thiès, bien qu’il n’ait « pas encore atteint sa vitesse de croisière ».

ADI/AKS

 

 

 

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