SENEGAL-SPORTS-INSTANCES
Dakar, 28 déc (APS) – La ministre de la Jeunesse et des Sports, Khady Diène Gaye, a plaidé, dimanche, à Dakar, pour ‘’une transformation structurelle et profonde’’ de la pratique de la lutte, dont le Comité national de gestion est désormais remplacé par une fédération.
‘’La création de la Fédération sénégalaise de lutte n’est pas qu’un changement de nom’’, a-t-elle dit lors de l’élection des membres du bureau de ladite instance, invitant ces derniers à travailler à ‘’une transformation structurelle et profonde’’ de la pratique et de la gestion de ce sport.
‘’Après plus de trente ans de gestion sur le régime d’exception du Comité national de gestion de la lutte, il fallait […] entrer dans l’ère de la normalisation générale’’, a affirmé Mme Gaye.
Depuis 1959, ce sport a été géré alternativement par des fédérations et des comités provisoires, selon la ministre de la Jeunesse et des Sports.
‘’Nous nous inscrivons [dans] un processus démocratique, où les acteurs choisissent librement leurs dirigeants. Il ne reviendra plus à l’Administration publique sénégalaise, au ministère chargé des Sports notamment, de choisir vos dirigeants. C’est à vous-mêmes de choisir vos dirigeants’’, a-t-elle dit en présidant l’assemblée générale élective du bureau de la Fédération sénégalaise de lutte (FSL), au stade Léopold-Sédar-Senghor.
Selon Khady Diène Gaye, le ministère se chargera, toutefois, de faire en sorte que la FSL fonctionne avec quatre piliers, à savoir une ‘’gouvernance démocratique’’, une ‘’organisation technique’’, le ‘’développement social et professionnel’’ de ses acteurs, et la promotion de la lutte olympique, aux côtés des autres formes de lutte.
Elle a invité le bureau de la Fédération sénégalaise de lutte à créer une ligue professionnelle chargée de ‘’structurer’’ l’activité économique liée à ce sport.
La commission chargée d’organiser l’élection des membres du bureau de la FSL a jugé recevables 96 candidatures aux 27 postes à pourvoir.
L’ex-président du Comité national de gestion de la lutte, Ibrahima Sène, dit Bira, a été élu président de la Fédération sénégalaise de lutte, pour un mandat de quatre ans.
M. Sène a obtenu 110 voix, plus que la majorité requise, dès le premier tour du vote.
Le promoteur de lutte Kéba Kanté a réuni 70 votes, l’ancien lutteur Hyacinthe Ndiaye, dit Manga 2, a obtenu 18 voix.
Ibrahima Sène, dit Bira, a dirigé le Comité national de gestion de la lutte, de 2020 à 2024, en remplacement d’Alioune Sarr.
BHC/ASB

