Dakar, 13 fév (APS) – La Ligue sénégalaise contre l’épilepsie, par la voix de sa secrétaire générale, a lancé, jeudi, un appel aux autorités afin qu’elles facilitent l’accès au traitement contre les épilepsies qui demeurent hors de portée de beaucoup de malades à cause de leur coût onéreux.

« Nous profitons […] de l’occasion pour lancer un appel aux autorités, parce que les médicaments qui sont utilisés dans le cadre du traitement des épilepsies, sont des médicaments qui restent encore peu accessibles, qui coûtent cher », a déclaré Marième Soda Diop, lors d’une « journée portes ouvertes » du service neurologique de l’hôpital de Fann.

« Les médicaments sont disponibles, mais ils coûtent très cher. [Leur coût tourne] autour de 50.000 francs le mois, et c’est énorme pour une famille », a-t-elle déploré au cours de cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale consacrée à l’épilepsie.

Elle a rappelé que les épilepsies nécessitent « un traitement long » dont le coût « peut être très important ».

« Il y a eu une initiative lancée depuis le début de la mise en place de la Ligue sénégalaise contre l’épilepsie, qui consistait à mettre en place une banque de médicaments essentiels pour la prise en charge des crises d’épilepsie et de l’état du malade qui est en forme grave », a-t-elle signalé.

Elle observe que « cette initiative n’a jamais vu le jour », relevant que les médicaments d’urgence « ne sont absolument pas disponibles au Sénégal ».

En plus des médicaments, la praticienne évoque aussi le souci de l’exploration pour une meilleure connaissance de la maladie.

« Le deuxième point, c’est de faciliter la formation des techniciens électroencéphalographes parce que vous le savez, l’exploration essentielle pour poser le diagnostic d’une épilepsie, c’est l’électroencéphalogramme », a-t-elle rappelé.

La neurologue informe par ailleurs que dans le cadre du diplôme universitaire (DU) d’épileptologie, il y a une formation des médecins, neurologues et autres spécialistes dans la prise en charge de l’épilepsie et de son diagnostic.

« Nous n’avons pas assez de techniciens, ils sont formés sur le tas et distribués dans les régions qui disposent d’appareils de diagnostic. Mais il n’existe pas de structure ni de formation formelle de ces techniciens-là, donc c’est un appel que nous faisons également dans ce sens », a-t-elle lancé.

Elle recommande en même temps de « faciliter les échanges entre les patients, faire en sorte par exemple que des associations de patients regroupent, au-delà des praticiens, des médecins traitants, les patients. Parce qu’on s’est rendu compte que cela facilite l’expansion, l’écoute et l’accessibilité de certains produits », a-t-elle conclu.

NSS/ASG/BK

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