Dakar, 4 fév (APS) – Le directeur du Laboratoire de Recherche sur les Sciences de la Croissance et coordonnateur scientifique du Consortium pour la  recherche économique et sociale (CRES), François Joseph Cabral, a invité, mardi, les autorités à changer de paradigme, en créant les conditions d’émergence d’une ‘’start-up nation’’ permettant ainsi aux jeunes d’avoir un travail qualifié.

‘’Il s’agit pour l’État de créer un environnement pour qu’il y ait assez de jeunes qualifiés afin d’inverser la tendance’’, a-t-il déclaré lors de la présentation de son livre intitulé: ‘’Sénégal, quand la trajectoire de croissance de l’économie +disqualifie+ les qualifiés’’.

L’expression ‘’start-up nation’’ ou ‘’nation start-up’’ en français est un concept vantant la volonté d’un gouvernement de créer les conditions d’un pays prospère, faisant émerger de nombreuses entreprises innovantes, des entrepreneurs, notamment dans le domaine du numérique.

Sur 180 pages présentées en 7 chapitres, l’auteur de ‘’Sénégal, quand la trajectoire de croissance de l’économie +disqualifie+ les qualifiés’’ met l’accent sur les ‘’individus qui ne sont jamais allés à l’école, ou s’ils y sont allés, l’ont abandonnée très tôt’’.

‘’La seconde étape, c’est de mettre en place les ingrédients pour aller vers ce que j’appelle un pays start-up, une nation start-up, qui fasse que les jeunes qui sortent de l’École supérieure polytechnique à Dakar, de l’Institut supérieur de management, ou ailleurs, tirent leurs semblables’’, a indiqué le professeur François Joseph Cabral.

Selon lui, la recherche de travail, étant dominée par des non qualifiés, ‘’rencontre une offre qui est également dominée par des gens n’ayant jamais fait l’école ou l’ayant abandonnée très tôt ».

Face à cette situation, ‘’deux horizons temporels’’ sont à prendre en compte, selon le chercheur qui se demande ce que les pouvoirs publics et le privé peuvent-ils faire à court terme pour arriver à cette ‘’start-up nation’’ qu’il appelle de ses vœux.

‘’Nous avons un bassin de jeunes technophiles très bons. Nous avons également une diaspora qui est dominée par des gens très qualifiés, qui opèrent dans les multinationales de la technologie’’, a-t-il fait observer.

Relevant, par ailleurs, un ‘’dysfonctionnement’’ né d’une ‘’trajectoire de croissance disqualifiante’’ au Sénégal, le coordonnateur scientifique du CRES estime qu’il y a ‘’urgence à réinventer le modèle éducatif sénégalais et à faire du pays une société de savoirs.

Pour y parvenir, l’auteur de ‘’Sénégal, quand la trajectoire de croissance de l’économie +disqualifie+ les qualifiés’’, préconise dans son livre l’émergence d’une économie tournée vers l’innovation, à l’instar de beaucoup de pays asiatiques sortis du sous-développement.

NSS/HB/OID/ABB/SBS

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