+++Par Ndèye Awa Ndiaye+++

Dakar, 1 er jan (APS) – En plus des aspects religieux et festif, la Saint-Sylvestre est aussi une occasion de ripailles dans les familles sénégalaises. A Dakar, la capitale sénégalaise, le poulet arrive en tête dans les menus du repas du soir du réveillon de fin d’année. La demande est forte et les vendeurs assurent que le marché est bien approvisionné avec des prix ‘’abordables’’.

A Keur Massar, dans la banlieue dakaroise connue pour abriter de nombreux poulaillers, l’affluence des acheteurs est au rendez-vous. A quelques jours du 31 décembre, le marché de poulets refuse du monde. Au grand bonheur des vendeurs, mais également des clients, qui viennent en nombre.

“Même si la communauté chrétienne préfère la viande de porc, le poulet reste la volaille la plus prisée en cette période de Saint-Sylvestre, puisque cette fête est célébrée par presque toute la population sénégalaise, affirme Henri Malou, éleveur de poulets.

Très occupé devant son étal sur lequel s’entassent plusieurs poulets, le téléphone collé à l’oreille, il est en négociation avec une cliente, qui veut s’assurer de la disponibilité du poulet à un prix abordable, avant de se déplacer.

‘’Le marché est bien approvisionné, même si certains revendeurs indélicats préfèrent garder leurs poulets dans leur poulailler pour faire croire à une pénurie, pour après renchérir les prix de vente’’, explique-t-il.

Les vendeurs se frottent les mains

Malou se frotte les mains et confie que ‘’les clients viennent en masse’’. Ses affaires marchent bien. ‘’Il m’arrive de vendre jusqu’à cinq-cents poulets par jour’’, dit-il, la mine réjouie.

“Je suis même obligé de repartir plusieurs fois dans la journée chez mon fournisseur pour satisfaire tous mes clients’’, ajoute-il.

Selon lui, la demande de poulets est très forte en cette période de fête, ‘’comparé aux jours ordinaires où je réussissais difficilement à vendre quatre-vingt-dix poulets’’, dit-il.

Malou se fait de bonnes marges bénéficiaires. ‘’Le prix de vente se situe entre 3 000 et 5000 francs CFA pour un poulet que j’achète au prix en gros de 2 500 francs CFA’’.

Le prix peut même aller au-delà, à en croire Malou. “Si j’ajoute les frais de transport, pour les poulets que j’achète à Thiès (ouest) ou Bambilor, et le paquetage à mon prix d’achat, un poulet peut être cédé jusqu’à 10 000 francs CFA’’, soutient-il.

Dans le marché de poulets de Keur Massar, Thierno Kaïré, accueille les acheteurs avec le sourire. A l’instar de son collègue Malou, lui également s’en sort bien. ‘’Je ne me plains pas pour le moment. Les clients, sans distinction de confession, sont là et achètent beaucoup de poulets’’, fait-il remarquer.

D’autres volailles au choix

Il a la particularité de proposer en plus de ce qu’on appelle ‘’poulets de chair’’, des poulets du pays. Thierno Kaïré vend également des pigeons, des canards, des dindes et des pintades.

‘’Les poulets du pays sont plutôt chers. Il faut casquer au bas mot à 5 000 francs CFA, alors que le prix des +poulets de chair+ varient entre 2 500 et 3 000 francs CFA’’, dit-il.

Toutefois, précise-t-il, le prix du canard, du pigeon, de la dinde ou de la pintade est plus élevé que celui du poulet, la préférence de la grande majorité des acheteurs.

La pintade d’élevage, par exemple, s’échange contre 6 000 francs CFA ; la pintade ordinaire entre 7 000 à 8 000 francs CFA. A l’en croire, les clients préfèrent sa chair qui serait plus délicieuse que celle du poulet.

Quant au pigeon, son prix s’élève à 1 500 francs CFA, le canard entre 3 000 et 4 000 francs CFA, là où une dinde peut coûter jusqu’à 20 000 voire 30 000 francs CFA.

Malgré ce large choix et l’abondance de poulets sur le marché, Fatou Diané a préféré faire plus tôt ses emplettes, de peur qu’une pénurie réelle ou artificielle n’advienne en cette période où les acheteurs se ruent vers les étals de poulets.

”Je suis venue plutôt pour acheter des poulets, car la demande est forte en cette période de fin de fête de fin d’année. Je ne veux pas risquer de me retrouver avec des poulets maigres ou pire sans poulet du tout. Il vaut mieux en acheter dès maintenant et les garder au réfrigérateur en attendant le 31 décembre’’, dit-elle, prévenante.

”J’ai acheté deux poulets de chair à 6 000 francs CFA l’unité. Ce qui fera mon affaire pour le dîner le soir de la fête”, confie-t-elle toute joviale.

NAN/SBS/ABB/OID

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