Thiès, 23 mai (APS) – La chambre de commerce de Thiès, par la voix de sa secrétaire générale, dit se ranger du côté de la légalité dans l’affaire du bureau parallèle qui secoue l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal, depuis vendredi.

‘’La chambre de commerce de Thiès est dans la légalité et le droit’’, a dit Oumou Thiam Sangaré, secrétaire générale de l’institution consulaire, l’ors d’un point de presse conjoint, lundi, dans les locaux de ladite chambre.

Des responsables de l’institution consulaire, dont notamment le président Modou Diop et le vice-président Moustapha Diop ont profité de cette rencontre avec la presse pour clarifier la position de la chambre de commerce de Thiès dans ce contentieux.

Vendredi dernier, une rencontre tenue à Dakar par le bureau de l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture, s’est terminée en queue de poisson, quand une partie a souhaité procéder au renouvellement du bureau, contre la volonté de l’autre frange.

Face à l’opposition de l’autre moitié des 14 présidents de chambres de commerce du Sénégal, à cet ordre du jour qui, à ses yeux, n’était pas conforme aux textes, l’autre s’est retirée, pour élire un bureau parallèle, a rapporté la secrétaire générale.

Elle a précisé que ce bureau était ‘’minoritaire’’, dès lors que les textes stipulent qu’en cas de vote, la voix du président en exercice était ‘’prépondérante, en cas d’égalité’’. Le président en exercice Serigne Mboup était resté dans la salle, a-t-elle laissé entendre.

‘’Nous nous situons dans le camp de la légalité parce que l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal est régie par le décret 2002 de mai 2002, qui stipule en ses articles 11 jusqu’à 13, que le renouvellement des instances de l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal ne peut se faire que quatre mois après le renouvellement des instances des 14 chambres de commerce au niveau régional’’, a dit Mme Sangaré.

Les chambres de commerce n’ont pas été renouvelées, le poste de président de l’Union n’est pas vacant, puisqu’il est occupé par Serigne Mboup, qui n’est ni mort, ni sénile, ni radié et qui jouit de ses droits civiques, a-t-elle poursuivi.

Le vice-président de la chambre de commerce de Thiès, Moustapha Diop qui représentait le président de la chambre de commerce, a profité de l’occasion pour battre en brèche l’accusation selon laquelle il aurait falsifié la signature du président de la Chambre de commerce de Thiès, qu’il représentait à cette rencontre.

Il a dit avoir appelé le président de la Chambre de commerce de Thiès, qui était venu lui-même signer la feuille de présence, quand la question du vote a été agitée.

Des responsables de chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal ont élu samedi Abdoulaye Sow, comme président de l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal (UNCCIAS), une décision contestée par Serigne Mboup.

“Blocage” de l’UNCCIAS

Au sortir d’une assemblée générale extraordinaire, M. Sow a fait part d’un ‘’blocage’’ de la structure, dont serait selon lui responsable Serigne Mboup. M. Mboup a ‘’systématiquement refusé l’ordre du jour préalablement fixé d’accord partie lors de la réunion du 4 mai dernier’’, a-t-il argué.

Devant une telle situation, ‘’la majorité a décidé de se retirer dans un hôtel de la place pour procéder au renouvellement du bureau’’, a ajouté M. Sow.

Dans un communiqué, le bureau dirigé par Serigne Mboup a rejeté le ‘’projet d’ordre du jour portant sur le renouvellement’’ de l’exécutif de l’UNCCIAS. Le texte fait valoir la ‘’non-vacance d’aucun poste du bureau’’ sortant.

‘’Constatant la non-vacance d’aucun poste du bureau et en se référant aux articles 4 et 5 du décret 2002.516 du 16 mai 2002 portant règles d’organisation et de fonctionnement de l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal, nous rejetons le projet d’ordre du jour portant renouvellement du bureau de I’UNCCIAS’’, peut-on lire dans le même document.

Serigne Mboup et six autres membres du bureau, signataires du texte, disent ‘’exhorter la tutelle à finaliser les textes devant résulter de l’application de la loi 2017-15 du 6 février 2017 portant création de la Chambre nationale de commerce, d’industrie et de services du Sénégal (CCI-SN) et des chambres régionales de commerce, d’industrie et de services (CCIR)’’.

Pour le camp de Serigne Mboup, la finalisation de ces dispositions juridiques par la tutelle permettra d’’’organiser dans les meilleurs délais la mise en place des nouvelles assemblées consulaires’’.

ADI/ASB/ASG

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