SENEGAL-SOCIETE-POLITIQUE
Bakel, 26 mai (APS) – Des habitants de Bakel interrogés par le correspondant de l’APS ont exprimé leur souhait de voir le Dialogue national du 28 mai déboucher sur un fichier électoral unique et performant, tout en prenant des dispositions fortes allant dans le sens de faciliter aux jeunes l’accès à la terre et au financement.
“Je m’attends à un dialogue inclusif qui prendra en compte toutes les parties prenantes du pays. J’aimerais aussi que la question du fichier électoral soit abordée. Qu’il soit un fichier électoral unique et performant”, a par exemple soutenu Salif Ndianor.
Cette vieille tradition démocratique permet de raffermir les liens entre les différentes couches de la société”, a dit le responsable pédagogique du Centre de formation professionnel de Bakel (CFP1) en faisant allusion à ces concertations nationales.
Il a également souhaité que le dialogue, qui sera axé sur le système politique, réfléchisse sur “l’allègement du système de parrainage et la définition du statut de l’opposition”.
De son point de vue, “dans une démocratie, pouvoir et opposition sont appelés à collaborer “.
Avec la Tabaski en perspective, il est par endroits difficile, à Bakel, d’évoquer un sujet autre que cette grande fête musulmane prévue dans quelques jours.
Les débats dans les lieux accueillant du grand public tournent généralement autour de l’acquisition d’un bélier.
Toutefois, quelques porteurs de voix et acteurs de développements accordent un regard attentif à la journée du 28 mai. Assis sur une chaise avec des amis, Sada Cissokho est l’un de ces responsables locaux. Il attend de cette rencontre initiée par le chef de l’Etat qu’elle accorde une attention particulière à l’accompagnement des jeunes.
Cissokho, également président du Conseil de la jeunesse de Bakel, a insisté sur l’accès des jeunes à la terre et aux mécanismes de financement.
“Nous souhaitons que l’accent soit mis sur l’accès des jeunes à la terre pour les besoins d’usage d’habitation, d’agriculture et d’élevage. Cela crée des emplois et permet aux jeunes d’être des champions”, a-t-il affirmé.
Il a appelé les pouvoirs publics à faire une “discrimination positive” pour cette partie orientale du pays qui dispose, selon lui, “d’avantages sous exploités comme la terre, le soleil et l’eau”.
‘’On parle de l’autosuffisance alimentaire, et Bakel peut y jouer un grand rôle”, a-t-il martelé.
Ce sentiment est partagé par l’artiste-compositeur Ndéné Sy qui appelle à un changement de paradigme dans le processus de financement des jeunes.
“Je souhaite que le dialogue évoque la question de l’employabilité. Il faut faire en sorte qu’après la formation, les jeunes puissent travailler directement”, a-t-il préconisé, ajoutant que “le dialogue est nécessaire dans un pays de droit”.
Ndéné Sy estime également que “le département de Bakel est oublié” dans les politiques publiques, relevant le manque de structures de financement et de fonds d’appui “qui n’arrivent pas souvent à destination “.
AND/ABD/SMD/HK/ASB