Dialogue national : des Dakarois évoquent leurs attentes
Dialogue national : des Dakarois évoquent leurs attentes

SENEGAL-POLITIQUE

Dakar, 26 mai (APS) – Le lancement attendu mercredi du dialogue national sur le système politique ne laisse pas indifférents les citoyens résidant à Dakar, bon nombre d’entre eux interrogés par l’Agence de presse sénégalaise espérent que cette concertation débouche sur une rationalisation des partis politiques.

La modernisation du système de vote, la révision des modes de parrainage et la diminution du nombre de partis politiques figurent en bonne place dans les aspirations de certains dakarois.

Ce parieur d’âge mûr, trouvé non loin de l’échoppe d’un vendeur de plantes médicinales, fait partie de ces citoyens intéressés par le dialogue national devant s’ouvrir mercredi au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD). Il s’empresse notamment de voir à l’issue de ces assises le nombre de partis politiques être réduit.

‘’La rationalisation des partis politiques doit être ardemment abordé. On ne peut pas être un pays de 18 millions d’habitants et avoir près de 400 formations politiques. Que les gens dont les idéologies et doctrines se rapprochent, s’unissent dans une même entité’’, préconise-t-il.

De son côté, Mor Dia appelle à la suppression de tous les obstacles à un système électoral moderne.

‘’Si le système du parrainage pose problème, on devrait réfléchir à sa réforme ou à sa suppression pure et simple’’, avance-t-il en estimant qu’au rythme où vont les choses, s’arrêter et se parler s’imposent.

‘’Certains acteurs politiques n’agissent pas pour l’intérêt des Sénégalais. Leur participation ou non n’impactera en rien la réussite du dialogue’’, selon lui.

Marchand ambulant sur les allées très fréquentées de Colobane, Moustapha Sène est du même avis. Il pense que le dialogue initié par le président Bassirou Diomaye Faye est nécessaire.

‘’Un pays démocratique ne peut s’abstenir de dialoguer. Les idéologies peuvent être distinctes, les affiliations aussi, mais l’important est de parvenir à des consensus pour le bien de tous’’, soutient-il.

A l’en croire, l’appel au dialogue par les autorités traduit l’humilité des nouvelles autorités.

La cinquantaine, Mariam Diaham, vendeuse de fruits de mer dans la zone du port autonome de Dakar, juge que les acteurs conviés au dialogue doivent répondre favorablement.

‘’A défaut de le faire, leurs revendications à travers la presse ou depuis le confort de leurs sièges deviennent impertinents’’, lance-t-elle réaffirmant son soutien aux nouveaux dirigeants du pays.

Le vieux Sassouna Ndiaye abonde dans le même sens en affirmant que l’opposition doit accepter la main tendue du pouvoir. Adoubant le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, son congénère Moustapha considère que tout ce qui permet au Sénégal de se mettre sur le chemin du progrès est à encourager.

Pour sa part, Aliou Sène soutient que les nouvelles autorités gagneraient à se pencher sur les questions économiques lors du dialogue.

Le mécanicien préconise l’arrêt des ‘’audits et des traques incessantes’’ contre les anciens tenants du régime. ‘’Nous sommes favorables à la reddition des comptes mais le projet que le nouveau pouvoir nous a vendu comporte d’autres pans à exploiter’’, rappelle-t-il.

Autre suggestion formulée par le jeune homme, la facilitation du vote notamment pour les primo votants, disant que ceci les encouragerait à s’acquitter, sans tracasserie, de leur devoir civique.

Un haut fonctionnaire s’étant exprimé dans l’anonymat s’interroge sur la pertinence du dialogue. Il considère que ce modèle de concertation était décrié par le parti au pouvoir lorsqu’il se situait dans l’opposition.

KM/AKS/ASB

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