Dialogue national : cohésion sociale, rationalisation des partis politiques, principales attentes à Touba
Dialogue national : cohésion sociale, rationalisation des partis politiques, principales attentes à Touba

‎SENEGAL-POLITIQUE

Touba, 27 mai (APS) – Des habitants de touba (Mbacké, centre) ont salué l’organisation du dialogue national prévu mercredi au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, appelant à la consolidation de la cohésion sociale, la rationalisation de l’espace politique et la réforme du système de parrainage.

‎Dans les rues animées de la ville religieuse, les conversations tournent autour de cette rencontre politique annoncée par le chef de l’État. Assis  devant un magasin, Mouhamed Cissé, trentenaire à la parole fluide, se dit confiant. ”Le Sénégal est un pays de dialogue. J’espère que cette rencontre servira vraiment à renforcer notre démocratie et notre cohésion sociale”, lance-t-il.

‎Pour lui, l’un des enjeux majeurs est l’assainissement de l’espace politique. Il dénonce la prolifération des partis, qu’il juge préjudiciable à la clarté du débat public.

”Il faut revoir les conditions de création des formations politiques. On ne peut pas continuer comme ça”, soutient-il, convaincu que le dialogue est l’occasion d’une réforme salutaire.

‎Non loin de là, Maleye Kane, sexagénaire au pas lent, vêtu d’un grand boubou et coiffé d’un bonnet bleu, prend la parole avec gravité.

”Tous les fils du pays doivent répondre à l’appel. C’est une question de stabilité et d’unité nationale”, dit-il. Il insiste sur l’urgence de dépasser les clivages partisans pour placer l’intérêt du pays au-dessus des ambitions personnelles.

‎Cheikh Magueye Gueye, la quarantaine, aborde d’autres préoccupations. Pour lui, il ne suffit pas de discuter des règles politiques : les questions sociales doivent aussi trouver leur place.

”On doit parler de l’emploi des jeunes, de leur avenir, et du coût de la vie qui devient insupportable”, affirme-t-il.

‎Serigne Ndiaye, visiblement attentif au débat national, estime que ce dialogue est une opportunité à ne pas rater.

”Il faut consolider les acquis démocratiques. Que les partis viennent, qu’ils discutent, mais qu’ils sortent avec des décisions concrètes”, exhorte-t-il.

MS/OID 

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