SENEGAL-AGRICULTURE
Dakar, 2 déc (APS) – Les producteurs locaux de maïs et des industriels locaux ont signé mardi à Dakar des accords-cadres de production et de commercialisation de 25 000 tonnes de cette culture vivrière dans le cadre d’une stratégie visant à réduire la dépendance nationale aux importations, a constaté l’APS.
La signature de ces accords-cadres portant sur la période 2025-2026 s’est déroulée en présence des acteurs de la filière, notamment les représentants des producteurs, des industriels locaux ainsi que des partenaires.
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne et Abdou El Mahassine Fassi-Fihri, le directeur d’ENABEL, l’Agence belge de coopération internationale, représentante de la Team Europe ont également assisté à la cérémonie.
La présidente de l’interprofession maïs du Sénégal (IPROMAS), Gnima Diakité, le directeur général de l’Autorité de régulation des marchés (ARM), Babacar Sembène, et le représentant du Fonds de développement agro-sylvo-pastoral (FNDASP) étaient présents à la rencontre.
‘’Cette cérémonie marque un moment historique, l’engagement mutuel entre producteurs et transformateurs autour d’un volume garanti de 25 000 tonnes’’, s’est réjoui le ministre sénégalais de l’Agriculture.
Intervenant lors de la cérémonie, Mabouba Diagne a souligné que la signature de ces accords-cadres consacre un travail patient rigoureux et surtout collaboratif. ‘’Il démontre ce que nous pouvons accomplir ensemble, lorsque la confiance, le dialogue et la vision commune guident l’action’’, s’est-il félicité.
Il a martelé que cet engagement à travers des accords-cadres résulte d’un processus structuré, participatif, consensuel, en droite ligne de la volonté du Premier ministre de compter sur les ressources endogènes.
Pour Mabouba Diagne, cette collaboration prouve qu’il est possible de réduire les importations de maïs estimées entre 450 000 et 500 000 tonnes, correspondant à une dépense annuelle de 80 milliards de francs CFA en 2024.
Elle va en même temps contribué à lutter contre la pauvreté dans le monde rural en favorisant la création d’emplois, a-t-il fait valoir en tablant notamment sur la création de plus de 20 000 emplois, alors que la production nationale de maïs ‘’en pleine croissance’’ s’élève à 800 000 tonnes par an.
Selon le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, une telle situation révèle l’un des principaux défis que rencontre la filière maïs confrontée à une concurrence étrangère.
Il n’a pas manqué d’assurer les producteurs de l’accompagnement de l’Etat dans la maîtrise et la fourniture d’eau, la mise à disposition d’intrants ou encore la mécanisation de la production en vue d’un accroissement des rendements de maïs.
ABB/AKS

