Des parlementaires s’engagent à défendre la cause du Fonds de développement des transports terrestres auprès des pouvoirs publics
Des parlementaires s’engagent à défendre la cause du Fonds de développement des transports terrestres auprès des pouvoirs publics

SENEGAL-TRANSPORTS

Dakar, 30 avr (APS) – La commission chargée des transports à l’Assemblée nationale s’est engagée à faire le plaidoyer nécessaire auprès des pouvoirs publics, afin que le Fonds de développement des transports terrestres (FDTT) soit doté des ressources financières dont il a besoin pour l’exercice de sa mission.

Le député Oumar Sy, membre du groupe Pastef (majorité) et président de ladite commission, a fait cette promesse lors d’une séance de travail des membres de cette instance parlementaire avec l’administrateur général du FDTT, Bara Sow.

Ce denier, en présentant aux députés les missions du Fonds de développement des transports terrestres, a déploré son incapacité à trouver les financements nécessaires à l’exercice de sa mission, à cause de la non-signature de deux décrets fixant l’origine de ses ressources financières.

Il s’agit d’un décret relatif à la taxe parafiscale, qui est censé autoriser le FDTT à bénéficier de la taxe antipollution payée par les importateurs en fonction de l’âge des véhicules. Et d’un autre décret à ‘’finaliser’’ pour permettre au fonds de bénéficier d’une redevance tirée de la délégation de services publics relatifs aux titres de transport, à savoir le permis de conduire, la carte grise, la visite technique, etc.

— ‘’Faire voyager les Sénégalais de manière confortable’’ — 

‘’Nous demanderons à l’État d’aider le FDTT à se développer et à accomplir pleinement sa mission […] L’État doit, sous forme de garanties, lui donner la possibilité de trouver les financements nécessaires à l’exercice de sa mission’’, a dit Oumar Sy.

‘’Tout ce que le FDTT demande à l’État, c’est de l’aider à dérouler ses programmes de renouvellement des parcs automobiles du transport urbain et du transport interurbain’’, a insisté M. Sy, saluant ‘’la volonté’’ du fonds de ‘’professionnaliser’’ les transports et de moderniser les infrastructures routières.

Il ajoute que ‘’cela ne se fera que si le FDTT dispose des ressources financières’’ dont il a besoin. ‘’C’est une question de volonté politique. En tant que députés, nous ferons le plaidoyer nécessaire pour pousser l’État à finaliser les dispositions de ces décrets’’, a promis Oumar Sy.  

La redevance garantie par l’un des décrets est une ‘’niche fiscale’’ capable de générer ‘’des ressources financières importantes’’ pour le Fonds de développement des transports terrestres, selon lui.

Maïmouna Bousso, membre de la commission chargée des transports à l’Assemblée nationale 

Bara Sow a présenté aux membres de la commission parlementaire les programmes de renouvellement du transport urbain et du transport interurbain du FDTT, celui destiné à la formation des professionnels du secteur également.

‘’Notre principal problème, c’est le manque de ressources du FDTT. A sa création, l’État a identifié des sources de financement qui devraient lui permettre de bien mener sa mission : la taxe parafiscale sur les véhicules polluants et la redevance tirée de la délégation de services publics relatifs aux titres de transport’’, a expliqué M. Sow.

‘’Depuis la création du fonds, a-t-il dit aux députés, nous éprouvons la difficulté de recouvrer l’entièreté des ressources espérées, ce qui a plombé l’expansion du FDTT et l’exercice de sa mission.’’

— ‘’Il ne faut pas mettre le permis de conduire entre les mains de tout le monde’’ — 

Des démarches effectuées auprès des dirigeants actuels du pays suscitent de l’espoir pour le fonds, a dit Bara Sow, ajoutant que le financement nécessaire à la mise en œuvre des programmes est estimé à 45 milliards de francs CFA.

‘’Ce financement, l’État doit aider le FDTT à l’obtenir, sous forme de garanties, ce qui permettra de renouveler au moins 3 000 véhicules et de faire voyager les Sénégalais de manière confortable en réduisant les accidents de la route et la pollution’’, a poursuivi M. Sow.

‘’Un pays ne peut pas se développer sans un système de transport performant. Des études montrent que l’inefficacité de notre système de transport nous fait perdre beaucoup d’argent, 900 milliards de francs CFA par an, soit l’équivalent de 6 % de notre PIB’’, a-t-il signalé.

Le personnel du FDTT et les membres de la commission parlementaire chargée des transports 

Le FDTT a été créé en 2021 pour s’occuper du financement de l’exploitation et de la modernisation des infrastructures de transport (les routes, les gares routières, etc.), ainsi que des investissements dans ce secteur.

Maïmouna Bousso, membre du groupe Pastef et de la commission dirigée par Oumar Sy, a suggéré à l’administrateur général du FDTT et à ses collaborateurs de faire du transport ferroviaire une priorité, car ‘’le chemin de fer est rapide et sûr’’.

‘’Il faut augmenter la fiscalité sur les titres de transport (le permis de conduire, la carte grise, etc.). C’est seulement en touchant au portefeuille des Sénégalais qu’on pourra changer les choses’’, a-t-elle dit, ajoutant : ‘’Au Sénégal, les gens conduisent mal […] Ils mettent leur vie en danger, la vie des autres aussi. Le permis de conduire, c’est comme une arme. Il ne faut pas le mettre entre les mains de tout le monde.’’

ESF/AB/OID

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