SENEGAL-POLITIQUE
Dakar, 26 mai (APS) – Des organisations de la société civile regroupées dans un consortium dans le cadre du dialogue national devant s’ouvrir mercredi, ont listé lundi, un certain nombre de recommandations visant à rationaliser le système des partis politiques au Sénégal.
Ces recommandations sont contenues dans un rapport rendu public lors d’une conférence de presse tenue le même jour à Dakar.
Le document pointe notamment du ”doigt la prolifération des partis politiques souvent sans base militante réelle ni fonctionnement démocratique, ce qui nuit à la lisibilité de l’offre politique et à la qualité du débat public”.
Le Consortium, constitué de 38 structures et organisations de la société civile, a dans le document, formulé des recommandations au sujet du dialogue national consacré cette année au système politique sénégalais.
Les auteurs du rapport préconisent par exemple une révision de la loi N° 81-17 du 6 mai 1981 relative aux partis politiques ainsi que l’élaboration d’une nouvelle charte des partis politiques.
Ils ont en même temps fait des propositions portant sur les critères de reconnaissance des formations politiques, soulignant la nécessité de durcir les conditions de création d’un parti politique.
A cet effet, il a proposé un certain nombre de critères pour la reconnaissance, la survie ou la relégation des partis politiques.
Le Consortium des organisations de la société civile a en même temps suggéré l’obligation de disposer d’un minimum de pré-signataires répartis dans au moins la moitié des régions avant la délivrance d’un récépissé.
”Il faut exiger une représentativité nationale minimale à travers un score électoral minimal d’au moins 1%, de même qu’une obligation faite à chaque parti de présenter un programme”, relève le rapport.
Ses initiateurs appelle également le législateur à faire en sorte de promouvoir une démocratie interne par l’obligation de la tenue régulière de congrès, d’élections internes et la publication de statuts.
Ils recommandent par ailleurs, que toute formation politique participe régulièrement aux élections. Ils estiment que cela devrait entrainer la dissolution des partis qui ne présentent pas de candidats à un nombre déterminé de scrutins successifs.
Le respect des obligations légales telles qu’un siège social permanent identifié ainsi que la certification annuelle des comptes qui constitue également l’un des critères élaborés par le Consortium pour opérer la rationalisation du nombre de partis politiques, figurent parmi les propositions de la société civile.
Le consortium regroupe entre autres le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce), l’Organisation non gouvernementale Démocratie-droits humains-développement (ONG 3D) et le Groupe de recherche et d’appui conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Grade).
HB/AKS/SBS/ASB