Des neurochirurgiens appellent à combler le déficit de spécialistes et d’infrastructures
Des neurochirurgiens appellent à combler le déficit de spécialistes et d’infrastructures

SENEGAL-SANTE

Ziguinchor, 11 déc (APS) – Le président de la Société sénégalaise de neurochirurgie (SSNC) le Professeur Momar Kodé Ba, a appelé, jeudi, à Ziguinchor (sud), à combler le déficit de spécialistes et d’infrastructures pour répondre à la forte demande liée à la traumatologie en raison de la hausse des accidents de circulation dans le pays.  

La Société sénégalaise de neurochirurgie a fait cet appel à l’ouverture des travaux de son 9ᵉ congrès, placé sous le thème : “Décentralisation des soins neurochirurgicaux “.

L’événement, parrainé par le professeur Seydou Boubakar Badiane, réunit des spécialistes venus du Sénégal et de plusieurs pays de la sous-région.

“Le Sénégal accuse un déficit de 60 à 70 neurochirurgiens, alors qu’un ratio d’un spécialiste pour 200 000 habitants est recommandé”, a déploré le président de la SSNC, Professeur Momar Kodé Ba.

“Il faut inciter les jeunes médecins à s’engager dans cette spécialité et renforcer la formation, aussi bien des neurochirurgiens que des paramédicaux”, a-t-il poursuivi, insistant sur la nécessité d’investir simultanément dans les infrastructures, les équipements et la réanimation.

Le Professeur Ba a également souligné l’importance d’organiser pour la première fois ce congrès hors de Dakar afin de “faire l’état des lieux de la pratique neurochirurgicale dans les régions” et d’identifier les difficultés propres aux structures de l’intérieur du pays.

Le congrès met particulièrement l’accent sur la traumatologie, premier motif de prise en charge neurochirurgicale dans le pays, en raison de la hausse des accidents de la circulation.

Des neurochirurgiens appellent à combler le déficit de spécialistes et d’infrastructures

Le Professeur Magatte Gaye Sakho, cheffe du service de neurochirurgie de l’hôpital général Idrissa-Pouye de Dakar, a rappelé que le Sénégal compte actuellement 37 neurochirurgiens, dont la majorité est basée dans la capitale.

Des services sont toutefois opérationnels à Saint-Louis, Ziguinchor, Kaolack et Touba, a-t-elle signalé.

“La traumatologie reste le problème majeur, elle constitue l’essentiel des interventions dans presque tous les services”, a-t-elle indiqué.

Les participants appellent à une stratégie nationale volontariste pour accélérer la décentralisation des soins, améliorer la couverture neurochirurgicale et mettre en place un registre national permettant de mieux quantifier les besoins et le nombre de cas pris en charge.

Le congrès se poursuit à Ziguinchor avec des panels dédiés à la pathologie malformative et à la pathologie traumatique, ainsi qu’une table ronde sur l’amélioration de l’offre de soins dans les régions.

Des neurochirurgiens appellent à combler le déficit de spécialistes et d’infrastructures

MNF/ASB/OID/MTN