Dakar, 17 fév (APS) – Des universitaires et islamologues ont planché, dimanche, sur les dimensions socioéconomiques de la zakat (aumône légale des musulmans), en dépit de toutes considérations religieuses, a constaté l’APS.

Lors d’une conférence organisée par le Centre islamique de formation et de documentation (CIFOD), les intervenants ont notamment insisté sur la nécessité d’organiser cette pratique religieuse au Sénégal afin de créer plus d’impacts socio-économiques.

Introduisant la conférence axée sur le thème « Comprendre la Zakat, l’aumône légale en Islam’’, Abdou Karim Diaw a estimé que « la collecte générale de la zakat et sa distribution efficace » devraient aider à « diminuer de façon significative » la pauvreté au Sénégal.

Invitant les pouvoirs publics à penser à son organisation par le biais d’une institutionnalisation, il a parlé d’une étude qu’il a menée en 2020, avec des collègues universitaires, sur les solutions qui peuvent permettre au Sénégal d’éradiquer la pauvreté « en collectant efficacement la zakat ».

En s’appuyant sur les textes scripturaires, le conférencier a indiqué que « la zakat purifie les biens, les protège et attire la bénédiction. C’est une source de bénédiction pour les biens de celui qui la paye ».

Sont soumis à la zakat, ‘’les actifs monétaires, l’or, l’argent, les actifs financiers, les actions, les obligations’’, a rappelé l’expert en finance islamique.

Ce dernier, nommé récemment coordonnateur national du Programme de développement de la microfinance islamique du Sénégal (PROMISE), a aussi cité les actifs commerciaux, comme les marchandises, les bovins, les ovins, les camelins, les produits d’agriculture’’

L’acte de la zakat est appliqué dans une « propriété privé ayant atteint le minimum de seuil sur chaque catégorie d’actifs » (Nissab), a-t-il précisé.

‘’Le thème de notre conférence, qui met en lumière les dimensions exclusives et socio-économiques de la zakat, met une grande résonance dans notre société contemporaine’’, a souligné El Hadj Djibril Seck, chargé des affaires pédagogiques du CIFOD.

Il a présenté cette pratique religieuse comme une « belle manifestation de notre engagement à aider ceux qui sont dans le besoin et à favoriser la justice sociale ».

Selon lui, l’organisation des conférences de ce genre participe à une « compréhension plus profonde et une application concrète de ce devoir sacré, vital, pour le bien-être de notre communauté ».

ID/SMD/ASB

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